Annick Girardin, indique les modalités d’attribution des aides et leurs montants sont en cours de finalisation avec le ministère de l’Enseignement.
D’autant plus isolés que, pour certains, leurs proches se situent à des milliers de kilomètres, et que, parfois, ils sont arrivés il y a si peu dans l’Hexagone qu’ils n’ont pas eu le temps de prendre leurs repères. Les étudiants ultramarins installés en métropole en bavent plus que d’habitude depuis le début du confinement instauré pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. A quelles aides ont-ils droit ? Quand pourront-ils rentrer chez eux ? Les compagnies aériennes maintiendront-elles des tarifs accessibles lorsque les liaisons pourront reprendre ? Ces questions qui les tenaillent, nous les avons posées à Annick Girardin, ministre des Outre-mer.
Tout d’abord, pouvez-vous nous dire à combien est estimé le nombre d’étudiants ultramarins en métropole, y compris les primo-arrivants ?
Il n’existe pas de liste officielle des étudiants ultramarins dans l’Hexagone, parce que, en France, on ne recense pas les étudiants selon leur région d’origine. L’estimation moyenne tourne autour de 40.000 étudiants ultramarins résidents en métropole. Cette estimation se base à la fois sur les 12.000 étudiants bénéficiaires du passeport mobilité études de l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) et sur les remontées des différentes collectivités. Il n’est pas possible de connaître le nombre de primo-arrivants.
Avez-vous des retours sur la situation des étudiants qui sont confinés dans leur résidence en outre-mer ? En Guadeloupe, certains dépendent de l’aide des associations pour se nourrir, par exemple, car leur restaurant universitaire est fermé et qu’ils n’ont pas de transports pour se rendre dans les commerces…
Nous sommes, avec Frédérique Vidal [ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation], très attentives à la situation des étudiants ultramarins qui sont restés dans leurs résidences étudiantes, en outre-mer, mais aussi dans l’Hexagone, car nous leur avons expressément demandé, à la mi-mars, de rester là où ils étudient. Nous ne savions pas quelles seraient les modalités de réouverture des universités et il s’agissait de les protéger au maximum, ainsi que leurs proches. Nous sommes conscientes que la fermeture de la restauration collective, en particulier, a créé des difficultés supplémentaires pour les étudiants.
Dès la fin du mois de mars, le gouvernement a annoncé des mesures d’accompagnement, en permettant, par exemple, aux universités d’utiliser les budgets de la contribution de la vie étudiante et de campus (CVEC) afin de financer de l’alimentation, des équipements informatiques et des secours. Il a aussi débloqué un budget consacré aux aides spécifiques d’urgence attribuées par les Crous à hauteur de 10 millions d’euros supplémentaires.
Source : 20minutes.fr
En complément, le ministère des Outre-mer, avec le délégué interministériel pour l’Egalité des chances des Français d’outre-mer et la Visibilité des outre-mer, s’est assuré que les étudiants ultramarins soient bien orientés en cas de besoin. Une plateforme d’entraide a également été mise en place. Les associations jouent aussi un rôle central dans l’accompagnement des étudiants, je tiens d’ailleurs à leur exprimer ici toute ma gratitude pour l’action qu’elles mènent au quotidien. J’ai décidé de renforcer leurs moyens d’accompagnement, en y dédiant une enveloppe globale de 250.000 €. L’appel à projets vient d’être lancé. L’idée est de mettre en œuvre ces moyens supplémentaires dès le début du mois de mai.
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