Recel de pâtes : le parquet détaché apporte des précisions…

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Une femme s’est épanchée sur les réseaux sociaux sur une affaire judiciaire faisant suite aux pillages qui ont suivi l’ouragan Irma à Saint martin pour évoquer sa mise en cause pour «de simples pâtes».

Suite à la diffusion de cette vidéo, le parquet détaché de Saint-Martin tient à préciser que «suite aux vagues sans précédent de pillages post-ouragan, un pôle judiciaire constitué d’enquêteurs gendarmerie, volontaires et chevronnés, avec le soutien du parquet détaché resté sur place, a permis l’arrestation et la poursuite à ce jour de plus de 150 auteurs d’infractions pénales et la restitution d’un grand nombre de matériels volés, ce qui est leur mission habituelle de lutte contre la délinquance mais correspondait en outre à un besoin particulier de sécurité au sein de la population dans ces circonstances exceptionnelles.»

Il ajoute dans un communiqué de presse que «dans l’affaire en question, il s’agit d’un vol aggravé (en réunion, par effraction et dans un local contenant des marchandises) et de recel d’objets volés, dans le cadre d’une enquête générale sur plusieurs faits commis à Cul de Sac, dans une supérette et dans des appartements, suite à des plaintes de particuliers et de commerçants.

A cette occasion, il a été démontré que le mari de [cette femme], accompagné d’un ami, avait notamment fracturé la supérette -qui n’avait pas été endommagée par l’ouragan- pour voler des aliments, aliments que Madame avait en partie recelés à son domicile, dont effectivement des pâtes alimentaires. Un simple rappel à la loi avait été notifié aux trois mis en cause, étant observé que Madame n’avait pas été placée en garde à vue.»

«Les habitants de Saint-Martin étaient prévenus depuis une semaine de l’arrivée de l’ouragan et avaient été invités à faire des réserves alimentaires, des listes de produits utiles étant d’ailleurs largement diffusées dans la presse à cet effet, aussi le vol par effraction dans un commerce le lendemain de l’ouragan ne peut-il se justifier en aucune manière, d’autant que de la nourriture était distribuée gratuitement sur l’île et dans de larges proportions, mais la mesure de l’affaire avait été prise puisqu’un simple rappel à la loi a été notifié par l’officier de police judiciaire dans ce dossier », conclut le parquet.  _AF

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