EDUCATION : Une rentrée scolaire mi-figue, mi-raisin

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La journée de mardi marquait le début de l’année scolaire. Les écoles primaires faisaient leur rentrée et le secondaire entamait une semaine de prérentrée. Les élèves découvraient leurs emplois du temps et leurs établissements. 

Cette année, la prérentrée, pour le secondaire s’étale sur une semaine. Les élèves retrouvent leurs établissements ou découvrent le nouveau par section. Tout semble s’être déroulé sans heurt même si l’ambiance était étrange. Certains affichaient ouvertement leur mécontentement face à l’état de leur établissement et parlaient de promesses non tenues comme les parents d’élèves de l’école élémentaire Omer Arrondell qui souhaitent faire passer un message. Ils « auraient aimé voir les parents d’élèves se mobiliser beaucoup plus » car l’enjeu est de taille. Il s’agit de « l’éducation de nos enfants ». Selon C. Brooks, représentante des parents d’élèves, Il aurait été décidé de ne pas bloquer la rentrée des élèves pour ne pas les perturber mais le mécontentement est palpable. Madame Brooks souhaite être honnête et nous explique volontiers ce qui a été fait depuis le mois de juin mais elle ne peut pas s’empêcher de constater qu’il manque une salle décente pour les sections spécialisées, qu’il n’y a toujours pas de salle des professeurs ou de salle de réunion et qu’il manque encore deux salles pour les sections traditionnelles. C. Brooks ainsi que deux autres représentantes des parents d’élèves, U. Paines et J. Fleming, souhaitent interpeller les responsables politiques de l’île sur les questions suivantes, « A quand l’amélioration des conditions de travail à Omer Arrondell? », « Pourquoi Monsieur Gibbs ne s’est déplacé que le jour de la rentrée ? C’est trop tard pour voir ce qui ne va pas » et d’enchérir en se demandant si les responsables politiques prennent au sérieux l’éducation et la sécurité de leurs enfants. Et puis, au fil des journées de lundi, mardi et mercredi les informations tombent les unes après les autres et les communiqués qui vont avec. Les professeurs et parents d’élèves que nous avons pu interroger nous confient tous leurs inquiétudes. La seule différence entre les uns et les autres se trouve dans la façon de gérer tout ça. Certains sont résignés, ils ne croient plus qu’il soit possible de faire bouger les lignes. Les autres appellent à la mobilisation des parents et professeurs afin de rendre vraiment visibles les conditions d’accueil des enfants. Plusieurs réunions sont organisées cette semaine pour discuter de la façon dont il faut réagir mais au LPO de Marigot les professeurs de la section hôtellerie ont déjà lancé une action forte. Ils n’accueilleront plus les élèves tant que les locaux ne seront pas pleinement conformes aux normes de sécurité. Désormais, les élèves seront envoyés en permanence. Seuls les cours de technologie seront dispensés, une heure de cours sur vingt heures au programme… Espérons pour les élèves qu’un dialogue constructif s’organise rapidement. _NB

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