La délégation sénatoriale aux Outre-mer sur les risques naturels majeurs dans les Outre-mer assure une mission sur Saint Martin et Saint Barthélemy dans le cadre du second volet de leur étude portant sur la reconstruction et la résilience.
Présidée par le Sénateur Magras, elle est composée du Sénateur Arnell, rapporteur coordonnateur, et des Sénateurs Hassani et Rapin. Ce volet fait suite à leur précédente mission en avril 2018 portant sur la gestion de crise et de l’urgence.
Les principales recommandations des rapporteurs :
• Débloquer massivement le fonds Barnier actuellement sous-utilisé
Le fonds Barnier, outil financier fondamental de la prévention des risques naturels majeurs, est aujourd’hui trop peu accessible aux collectivités locales ultramarines pour leurs projets :
– Assouplir les conditions d’égibilité et de mobilisation du fonds Barnier et revenir sur le plafonnement de ses ressources
– Débloquer rapidement des crédits fléchés pour engager un rattrapage rapide
• Garantir les moyens de l’urgence et une action de crise inclusive
La gestion de crise souffre de différentes faiblesses, en particulier de moyens d’alerte et d’intervention insuffisants ainsi que d’un manque de lisibilité et de collégialité :
– Systématiser la formation et les exercices de grande ampleur
– Engager un grand « plan sirènes » dans les outre-mer et doter les territoires en moyens humains et matériels de sécurité civile suffisants
– Renforcer la dimension collective de la gestion de crise en associant au plus près les collectivités locales et en s’appuyant sur des forces vives telles que le service militaire adapté et les organisations humanitaires et de sécurité civile comme la Croix-Rouge
– Créer un « état d’urgence calamité naturelle », signal fort en cas de menace particulièrement grave
• Communiquer efficacement, assurer une information fiable
L’information des populations est une priorité en temps de catastrophe naturelle, qui mérite d’être renforcée à l’heure du numérique et de la diffusion massive de fausses informations :
– Amplifier la présence des préfectures et hauts-commissariats sur Facebook et Twitter et faire connaître ces comptes
– Conforter la mission d’information du service public en temps de crise avec le réseau outre-mer de France Télévisions, notamment radio, et valoriser les relations avec la presse locale
– Nouer des partenariats entre les préfectures et des associations engagées dans le soutien à la gestion de crise en relayant des informations fiables, comme VISOV ou HAND.
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