«Quoi ?» s’écriront, scandalisés, les moins de 15 ans. Mais les grandes enseignes ou les magasins de fournitures de bureau ont commencé à installer les articles de la rentrée dès le mois de juin.
A Saint-Martin, remarquent les vendeurs, les familles sont souvent grandes et les budgets en sont par conséquent restreints, d’autant plus que plus les enfants grandissent et plus les listes s’allongent. Les professeurs des écoles publiques essayent donc de demander le moins possible de matériel et l’offre reste assez classique. La fantaisie se glisse dans le choix de l’agenda ou du sac. Le mois de septembre met en effervescence le pays entier et la rentrée, qui fait repartir à zéro l’année, est une particularité bien française. Saint-Martin ne fait pas exception à la règle mais n’est pas sans spécificité. Du côté des grandes surfaces, c’est le défi du réassort. Si les ruptures de stock sont la bête noire dans l’hexagone, les délais sont bien pires ici. Les enjeux de l’éducation se posent également avec une acuité particulière : les courses de rentrée sont toujours des grands moments. Mais ici, les enfants accompagnent aussi leurs
parents, car ces derniers sont parfois analphabètes ou ne parlent pas le français. Souvent étrangers, ils restent très discrets mais se montrent d’autant plus fiers de leurs enfants qui eux connaissent le système scolaire français et se repèrent avec dextérité dans le dédale des grands carreaux, 192 pages, reliures spirale et autres protège-cahiers 24×32._HM
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