JUSTICE / Le gérant d’une supérette chinoise condamné pour travail dissimulé

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Le 16 mai 2019, la police aux frontières (PAF) contrôle le commerce de MC à Quartier d’Orléans. Dans la supérette-snack, les policiers observent trois personnes en train de travailler : MC, son épouse et son père. L’épouse, native de Chine, n’a pas de titre de séjour l’autorisant à travailler en France et n’est pas déclarée ; quant au père qui est Hollandais, il n’est pas déclaré. MC, qui a la double nationalité (chinoise et hollandaise) est poursuivi pour avoir employé une personne étrangère sans titre et pour travail dissimulé. Il a comparu jeudi matin devant le tribunal de proximité de Saint-Martin.

MC a expliqué au tribunal que son épouse «s’occupe de leurs deux petits enfants et lorsqu’elle n’a rien à faire, elle vient le trouver à la supérette» où elle peut «lui donner un coup de main».

Au sujet de la présence de son père, MC l’a justifiée par «l’attitude chinoise». «Je suis son fils unique, il a besoin d’être avec moi, de voir ce que je fais. Il donne aussi un coup de main en cuisine», a-t-il expliqué. Il a confirmé lui donner 1 000 euros chaque mois.

Après en avoir délibéré, le tribunal a relaxé MC des faits d’emploi de personne étrangère non munie d’autorisation car, lors de son audition, sa femme a été entendue sans interprète alors qu’elle ne parle pas français, ce qui est contraire à la loi. En revanche, le tribunal a condamné MC pour travail de dissimulé à une amende de 2 000 euros dont la moitié assortie de sursis.

D’autres représentants de supérettes chinoises étaient convoqués jeudi mais ont obtenu un renvoi car ils ont demandé un avocat pour préparer leur défense.

(soualigapost.com)

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