La Région Guadeloupe devrait affréter samedi un avion pour récupérer les étudiants guadeloupéens et Saint-Martinois bloqués au Canada. Tous attendent la confirmation et se préparent à revenir dans leur famille.
Depuis le confinement en raison du Covid 19, les étudiants guadeloupéens, martiniquais et saint-martinois sont bloqués au Canada, les avions d’Air Canada n’ayant pas l’autorisation de se poser en Guadeloupe. Mais samedi, ils pourraient revenir grâce à la Région qui a pris contact avec la compagnie Air Caraïbes et les autorités françaises.
Si les démarches entreprises par la collectivité auprès de la compagnie aérienne sont en bonne voie, reste à obtenir les autorisations de l’Etat via les ministères concernés et l’accord du Canada. Des étudiants de Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Martinique et Guadeloupe devraient être aussi acheminés par ce même vol. A noter que la compagnie Air Caraïbes, dans cette affaire, ne réalise pas une opération financière, selon la Région.
Les étudiants guadeloupéens sont invités à se rapprocher de l’antenne au Canada du Comité de tourisme de la Guadeloupe qui leur remettra un pass bord. Dans les faits, l’avion qui arriverait de Paris avec du fret, partirait ensuite vers le Canada. Un soulagement pour les familles qui, depuis des mois, se battent pour un retour de leurs enfants allés étudier au Canada.
Les étudiants se prennent à espérer
« Nous avons remué ciel et terre. Et personne ne nous a entendu jusqu’à présent. J’ai payé un billet, en aller simple, Montréal/Pointe-à-Pitre, 750 dollars. A chaque fois que le vol de Air Canada est annulé, les prix augmentent quand vous tentez d’avoir un autre vol », explique Anny Dublin, maman d’une étudiante à Montréal. Elle dit ne pas dormir depuis deux mois. Les autorités françaises leur auraient proposé de prendre un vol Montréal/Paris. Impossible selon Anny Dublin. « Nous avons calculé que ce périple pourrait nous coûter 2 000 euros, car il s’agirait de payer deux billets d’avion, un Montréal/Paris et un Paris/Pointe-à-Pitre. Arrivé en France que se passerait-il ? Qui prend en charge nos enfants qui n’ont pas tous de la famille dans l’Hexagone. C’était vraiment compliqué. »
De son côté, Malika Danican, une doctorante, originaire de Petit-Canal, se prend à espérer. Depuis des semaines, elle remue ciel et terre. « Air Canada a dû suspendre ses liaisons avec notre île. Ce que nous pouvons comprendre. Sauf que depuis le début du mois de mai, elle vend des billets et a promis des départs le 30 mai puis le 6 juin. A chaque fois, ces vols sont annulés. Nos parents sont inquiets et psychologiquement, nous avons de plus en plus de mal à supporter ces annulations à répétition », affirme la jeune fille qui fait partie du réseau Québec France Outre mer.
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