L’absence de frontière conjuguée à un manque de contrôles à Saint-Martin favorisent la fraude sociale. L’astuce est connue de certains : on utilise une adresse côté français pour pouvoir remplir l’une des principales conditions à l’octroi des aides sociales en France, être résident sur le territoire national.
Depuis quelques années, des contrôles sont opérés, mais ils restent peu nombreux par manque de moyens humains et matériels. Il demeure difficile d’apprécier la situation de l’ensemble des bénéficiaires.
Autre fait avéré, un grand nombre des bénéficiaires des allocations sociales les récupèrent en espèces auprès de leur établissement bancaire.
La restriction de franchir la frontière pendant plusieurs semaines, a permis de confirmer ce que les autorités pouvaient jusqu’alors qualifier de fortes suppositions. Etant dans l’impossibilité de venir en partie française, les allocataires résidant en partie hollandaise, n’ont pu se rendre à Marigot pour retirer leurs allocations.
Selon nos sources, environ un million d’euros n’a pas été retiré en avril. Et autant en mai. Puis à partir du 2 juin, jour où les restrictions de circulation ont été levées, les allocataires sont (re)venus nombreux.
Ces constats ont été partagés par les autorités compétentes avec le parquet de Saint-Martin, saisi officiellement du dossier.
La lutte contre ce type de fraude est déjà l’une des priorités du comité opérationnel territorial anti-fraude (COTAF), les actions devraient donc être renforcées, parmi lesquelles identifier les adresses utilisées par plusieurs allocataires qui n’ont aucun lien entre eux. (soualigapost.com)
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