A 7h30 hier matin, ils étaient déjà plusieurs dizaines sur le parking à Bellevue à répondre à l’appel du collectif Soualiga United. Saint-Martinois, métropolitains, élus, salariés, chefs d’entreprise, tous sont venus dénoncer le maintien renouvelé les 1er et 14 septembre par la préfète des contrôles à la frontière.
Vêtus de noir selon le dresscode donné, ils étaient aux alentours de 8 heures près de 350 en partie française à entamer la marche vers la frontière.
De l’autre côté, ils étaient 150 selon les forces de l’ordre. Les deux cortèges se sont retrouvés au niveau du poste de contrôle des gendarmes. « One island, one people » est le slogan qui a été repris par tous dans une ambiance pacifique.
Un peu plus tard, d’autres personnes ont rejoint la manifestation et ce sont au final entre 600 et 700 personnes qui étaient mobilisées selon les forces de l’ordre. Une partie d’entre elles a continué de marcher vers la frontière. Au monument, les élus de la partie française ont été rejoints par la Première ministre de Sint Maarten et ensemble ont posé pour la photo.
« One », a écrit le président de la COM sur la page Facebook de la collectivité.
En même temps sur la route nationale, les gendarmes ont démonté la tente et le poste de contrôles sous les applaudissements des Saint-Martinois qui les ont félicités et, pour certains, aidés à pousser le matériel sur le bas côté de la route.
Ce geste aussi symbolique qu’apprécié, ne signifie pas pour autant que la décision de lever les contrôles a été prise. «Elle appartient à la préfète», nous a confirmé en fin de matinée le service communication du ministère des Outre-mer. «La préfète est pleinement compétente dans ce domaine et elle sera soutenue par le ministre dans sa décision. C’est elle qui connaît les mesures à prendre localement pour limiter la circulation du virus », a-t-il été précisé.
De son côté le sénateur Guillaume Arnell avait interpellé la nuit dernière les conseillers d’Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu sur «la situation explosive» qu’est en train de vivre Saint-Martin.
Il lui a été affirmé qu’elle serait évoquée lors du conseil des ministres mercredi matin. Il lui a aussi été précisé que le président de la République s’en saisissait «personnellement» et qu’il donnerait des consignes au ministre des Outre-mer.
Les représentants de Soualiga United ont été catégoriques : ils maintiendront leur action tant que les contrôles ne sont pas levés. (soualigapost.com)
No comments