Dimanche dernier, VS conduit huit personnes de la partie hollandaise sur la plage de l’Anse des Pères en partie française, où se trouve aussi SH. Ce dernier fait des signaux avec une lampe à un bateau.
Les huit personnes dont trois enfants et originaires notamment d’Albanie, Venezuela et d’Inde, sont arrivées sur l’île via l’aéroport Juliana et sont clandestines. Elles doivent regagner les îles vierges. Elles sont les victimes d’un trafic d’être humains, qui fait l’objet d’une enquête par la police de Sint Maarten. Celle-ci a pris contact avec ses homologues de la partie française.
La plage de l’Anse des Pères a ainsi été mise sous surveillance par les agents de la police aux frontières (PAF) qui ont interpellé en flagrant délit VS et SH dimanche. Les deux individus ont été placés en garde à vue puis en détention provisoire avant d’être présentés devant le tribunal de proximité de Saint-Martin mercredi matin. VS et SH sont poursuivis pour aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier d’étranger en France.
VS est un ressortissant d’Haïti âgé de 31 ans. Il est arrivé sur l’île en 2008 mais n’a jamais eu de titre de séjour. Il a justifié avoir accepté de conduire les personnes clandestines pour «gagner de l’argent», en l’occurrence 400 euros.
SH, 56 ans, est originaire de République dominicaine. Il est domicilié en partie hollandaise avec sa compagne et est titulaire d’une carte de résident à St Maarten. Il a déjà été impliqué dans une affaire de trafic d’être humains en 2016 mais a été blanchi faute de preuve.
Comme la loi le leur permet, les deux individus ont demandé un délai pour préparer leur défense et n’ont pas accepté d’être jugés en comparution immédiate. Le délai leur a été accordé de droit ; leur procès est renvoyé au 4 décembre à Saint-Martin.
Le tribunal a dû néanmoins statuer sur leur situation judiciaire. Le procureur a demandé leur maintien en détention provisoire afin d’être sûr qu’ils se représentent devant la justice. Après en avoir délibéré, le tribunal a choisi de placer VS et SH sous contrôle judiciaire. Les deux hommes doivent pointer tous les jours à la police aux frontière (PAF) et fixer leur résidence en partie française jusqu’au 4 décembre. Ils ont aussi dû remettre leur passeport à la PAF. (soualigapost.com)
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