Hier, le recteur de l’académie de Guadeloupe Camille Galap a présenté ses vœux 2016 au centre culturel de Sandy Ground, juste avant le coup d’envoi des journées de réflexion sur le thème de l’illettrisme à Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Les spécificités des Iles du Nord ont tenu une place importante dans l’allocution du recteur.
Après un bref récapitulatif des projets de 2015 en images, le recteur a abordé les principaux chantiers de 2016, qui permettront d’atteindre «l’idéal républicain d’une école plus juste et bienveillante», en présence de nombreux invités dont la présidente de la Collectivité Aline Hanson, de la préfète Anne Laubies, du sénateur Guillaume Arnell, du proviseur de la cité scolaire Frantz Gumbs et du représentant du recteur dans les Iles du Nord Michel Sanz.
Le projet d’académie est «bien engagé» et permettra selon le recteur d’agir davantage sur les résultats des élèves, «en tenant compte des spécificités des deux territoires». Autre initiative majeure : la mise en place de la réforme du collège «que nous continuerons d’accompagner». Camille Galap a ensuite évoqué la nouvelle organisation académique, en précisant que Serge Grévoul, secrétaire général adjoint à l’académie de Montpellier, est attendu dès le 1er février à l’académie de Guadeloupe. Concernant la mise en oeuvre de la carte des langues, cela doit «favoriser l’ouverture au monde et la poursuite d’études». L’objectif étant de «déployer une politique de langues ambitieuse, unique dans le territoire national». La lutte contre le décrochage scolaire et l’illettrisme, et le droit au retour en formation constituent notamment «un axe majeur de la politique académique». Selon ses propos, la généralisation de la scolarisation des enfants de moins de trois ans est un projet qui s’inscrit dans une politique globale de la petite enfance en lien avec la réduction du chômage des jeunes mères.
Des spécificités prises en compte
La première priorité pour le recteur est l’amélioration des résultats scolaires particulièrement dans le domaine de la maîtrise de la langue. «Il convient de mettre en place des actions spécifiques qui tiennent compte de la réalité de ces deux territoires. » Le multilinguisme est l’un des premiers défis à relever «en particulier pour les enseignants dont les pratiques pédagogiques doivent évoluer, la formation doit être renforcée en particulier en français langue étrangère».
La deuxième réalité pour le recteur est «l’incroyable hétérogénéité des élèves, cela passe par la formation de tous les personnels concernés, mais aussi par la création de structures». Enfin la troisième réalité est géographique puisque l’académie est éloignée, ce qui peut créer «des disparités fortes». Ces spécificités amènent « à décliner le projet académique de façon particulière tout en restant dans le cadre général». Le clip «On écrit sur les murs» de Kids United a ensuite été projeté à la fin de son allocution.
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