Lors de la 6ème réunion d’information relative à la préparation de la saison cyclonique 2023 organisée par la Collectivité où l’État signe sa 3ème participation, le préfet délégué des Îles du Nord invitait la population à développer la résilience collective.
« La résilience individuelle des Saint-Martinois à faire face à un cyclone majeur est incontestable, ils savent s’organiser et faire, c’est un gros atout par rapport à la population parisienne » déclarait l’homme politique. Cependant, l’accent fut mis sur les progrès à faire concernant la résilience collective qu’il juge faible. Les déchets considérés comme des projectiles mortels en cas de cyclone avec des vents forts doivent être évacués avant un phénomène météorologique d’ampleur : « on ne peut pas se permettre d’avoir des tas de déchets qui créent un risque extrêmement grave, nous devons avancer sur le sujet en lien avec la Collectivité ». S’étant rendu sur la route de l’espérance en 2022 avec Bernadette Davis, 2ème VP de la COM, le préfet constate, un an après, l’activité toujours illégale sur certains terrains et la présence de projectiles potentiels qui risquent d’obstruer la piste d’atterrissage de l’aéroport de Grand-Case : « nous ne pouvons pas accepter cette forme d’insouciance qui met en danger la vie des habitants, il faut être conscient des conséquences de ces actes sur le collectif et nous mobiliserons la justice si nécessaire ». La chasse aux « clochards des mers » est également une priorité pour l’État. Après avoir dépensé 6M€ pour nettoyer le lagon des épaves post-Irma, les bateaux au mouillage « à l’état pitoyable » qui vont couler en cas de cyclone seront assurément un problème dont les officiels ne supporteront pas la charge. Une autre grande leçon à retenir après le passage d’Irma : la communication et la continuité de l’information. Pour l’État, il faut garantir la capacité du centre opérationnel à émettre à nouveau les informations avec des antennes en fonction après l’impact d’où l’acquisition d’une antenne de secours et la convention signée avec Radio Saint-Martin et SOS Radio, les médias radio étant jugés plus réactifs en situation de crise. _Vx
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