Il y a 30 ans naissait une petite lettre d’information quotidienne envoyée par fax qui ne devait plus jamais s’arrêter.
Faxinfo ouvre ses archives et inaugure ses 30 ans d’histoire ce vendredi 1er décembre dans ses locaux de Bellevue à partir de 17h.
Venez découvrir ou vous souvenir de son évolution, du minitel et papier thermique à l’impression papier, jusqu’au passage à la couleur qualité magazine.
C’est aussi l’occasion de revoir 30 ans d’histoire de Saint-Martin pour le plaisir de tous.
Fans de la première heure ou d’après, venez prendre un verre et vivre un flash-back unique ce vendredi.
L’équipe Faxinfo
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Rencontre avec Freddy Richardson, agent immobilier et lecteur assidu du Faxinfo
Le Faxinfo fête cette année ses 30 ans d’existence. L’occasion pour nous de rencontrer Freddy Richardson, natif de Saint-Martin et fidèle lecteur du journal depuis sa création en 1993.
Faxinfo : « Vous rappelez-vous de votre première lecture du journal ? »
Freddy Richardson : « La formidable aventure qu’a été le lancement du Faxinfo dans les années 90 coïncide avec mon arrivée chez Canon en tant que technicien puis comme agent commercial. Je me rappelle de l’époque où le Faxinfo était envoyé à ses lecteurs par fax. D’où le nom choisi Faxinfo ! C’était une idée géniale de la part de son fondateur, Alain Haillant. Plusieurs informations locales, régionales, voire internationales étaient disponibles chaque matin. A cette époque, nous n’avions pas autant de moyens de suivre l’actualité qu’aujourd’hui. Au fil des jours, des semaines, des mois et des années, nous avons pris l’habitude de vivre au quotidien avec le Faxinfo ! »
FI : « Que pensez-vous de l’évolution du Faxinfo ? »
F.R. : « Au fil des ans, le Faxinfo a évolué comme la société ! D’une simple page, le journal est passé en 4 puis 8 pages en format papier couleur, disponible partout sur l’île. Son contenu s’est étoffé avec davantage de reportages sur l’actualité locale et aussi du côté hollandais. Je pense qu’il est très important de partager l’information chaque jour avec la population. Que ce soit dans le domaine de la politique, la culture, l’art, l’économie, les faits-divers, les soirées, l’éducation, les sports et bien d’autres sujets, le Faxinfo remplit bien sa mission de rendre compte de l’actualité, de la réalité ».
FI : « Selon vous, quels sont les événements les plus marquants depuis 30 ans à Saint-Martin ? »
F.R. : « Le cyclone Luis en 1995 et Irma en 2017 ! L’île a subi d’énormes dégâts après le passage de ces deux « monstres » sur le territoire. A force de courage et de résilience, Saint-Martin a su se relever à chaque fois en faisant preuve de beaucoup de solidarité entre ses habitants. Le paysage saint-martinois a forcément changé avec de nouvelles constructions un peu partout sur l’île. Saint-Martin a connu aussi une forte croissance démographique.
Sinon, je trouve que le climat social est parfois tendu. On ne règle pas les problèmes par la violence. N’oublions pas que nous vivons sur la Friendly Island ! »
FI : « Un petit mot sur le 30ème anniversaire du journal ! »
F.R. : Longue vie au Faxinfo, bravo à toute l’équipe pour le travail effectué depuis sa création et surtout bon anniversaire ! » _AF
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Un témoignage de l’intérieur par Florence Gurrieri
Oui, cela peut paraitre surprenant, mais j’ai été au tout début du lancement du Faxinfo.
Et cette aventure a commencé par un « non », pour une fois, catégorique, de ma part. Je ne souhaitais pas devenir secrétaire chez Cariburo. Après avoir suivi des études de marketing et de communication, je venais d’arriver sur l’île et je voulais exercer mon métier. Alain Haillant, un peu surpris par mon refus, réfléchit, se leva et revint quelques secondes plus tard avec un papier en main… Il me présenta le Faxinfo qu’il avait lancé durant plusieurs mois et qu’il avait suspendu 6 mois auparavant faute de temps et de rentabilité. Il m’expliqua le principe de cette feuille informative et me demanda ce que j’en pensais. Vu mon cursus, je trouvais l’idée tout simplement géniale !
Cette page A4, qui comportait à l’époque des petits articles sur l’actualité nationale voire internationale, devait être envoyée par fax modem tous les matins à une liste d’abonnés qui recevaient dès 8h les brèves du jour. Avec le décalage horaire, les lecteurs savaient ce qui s’était passé en métropole dans la matinée. Des informations envoyées par fax, d’où son nom Faxinfo !
J’acceptais avec joie la mission de relancer le Faxinfo. C’était en septembre 1994.
Le jour où nous avions décidé de lancer officiellement le Faxinfo nous n’avions que 6 abonnés. Le challenge devait être relevé !
Je commençais à 6h du matin. Je sélectionnais sur le Minitel les informations qui défilaient sur le fil de l’AFP (Agence France Presse) et qui me semblaient être importantes. Ensuite, je les mettais en page. Puis, je les envoyais par fax modem aux abonnés chaque jour du lundi au vendredi. J’ai fait cela durant un an, gagnant des abonnés un peu plus chaque jour, mais sans véritable grand succès en dehors de nos quelques lecteurs. De mon côté, l’aventure était passionnante car je gérais une mini entreprise. J’étais au cœur de l’information, et j’exerçais plusieurs métiers en même temps : celui de journaliste, maquettiste, et commerciale.
Quand l’ouragan LUIS détruisit Saint-Martin, afin que la population soit au courant des ravitaillements et autres informations capitales, Alain décida de continuer à imprimer le Faxinfo et de le distribuer aux voitures.
J’ai souvent dit que le jour où le Faxinfo est « descendu dans la rue », cela a changé son destin. Il a été connu du grand public et est devenu populaire. A partir de ce moment, nous avons sélectionné des points de distribution où le public pouvait le récupérer : boulangerie, supérettes, bars et restaurants… Sa notoriété s’est accélérée. Les gens ont adoré son format, sa lecture rapide et efficace, ses publicités informatives et courtes.
Alain a pu embaucher. D’abord des livreurs qui venaient récupérer vers 7h les Faxinfo que j’imprimais le matin, puis un journaliste qui couvrait les conférences de presses locales, un maquettiste, et même un commercial… Au début, nous imprimions 1000 Faxinfo en noir et blanc sur un duplicateur Ricoh.
Très vite cette page n’a pas été suffisante. Nous sommes passés rapidement en recto verso noir et blanc. Et au bout de cinq ans, en février 1999, le Faxinfo sera imprimé en couleur.
Quand je suis partie en 2000, nous formions une équipe de 6 personnes.
Je garde de magnifiques souvenirs de cette période Faxinfo, durant laquelle j’ai découvert un univers passionnant et riche. Je ne remercierai jamais assez Alain de m’avoir confié cette mission qui m’a menée sur la voix des médias et de la presse écrite dans laquelle j’exerce encore aujourd’hui.
Florence Gurrieri
Propriétaire du Journal Le Pélican
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Interview 30 ans Faxinfo : Christophe – le goût du vin
J’ai connu le Faxinfo en 1993, quand je suis arrivé à Saint-Martin. Après, j’ai travaillé dans un restaurant, le Tropicana, à partir de 1994, et on avait ce qu’on appelle un téléphone-fax répondeur. On recevait le Faxinfo sur papier thermique le matin quand on arrivait. On ouvrait le restaurant et il y avait ce fax qui était sorti. À l’époque, c’était déjà assez bien pointu, ça parlait des choses essentielles du quotidien comme la météo, le cours du dollar, la fête d’untel, il y avait peut-être déjà aussi des messages personnels à l’époque, les condensés de l’actualité, tout était sur une seule feuille. Quand c’est passé sur papier, c’était différent, c’était distribué mais on ne le recevait plus au restaurant. Mais tout le temps où c’était sur papier thermique, on a continué. Quand ça a changé, avec un gros changement au niveau du papier d’ailleurs, on le retrouvait dans des endroits où les gens voulaient le récupérer. Pour le contenu, il y a beaucoup de choses qui ont évolué, des choses qui n’existaient pas à l’époque et qui existent maintenant. Aujourd’hui, on ne le regarde plus de la même façon, parce qu’on le voit aussi sur les réseaux sociaux. C’est marrant, parce que quand j’ai vu le message d’appel aux lecteurs de la première heure du Faxinfo sur Facebook, ça m’a renvoyé en arrière, je me revois à l’endroit exact, quand j’arrivais au restaurant, on écoutait le répondeur pour les messages et le Faxinfo était là. C’est un souvenir bien particulier. Ça nous fait revenir en arrière, de quelques années… une trentaine ! _Vx
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