À la suite d’une crise de couple mal gérée, deux jeunes pacsés se retrouvent pour régler leur différend devant la justice.
“Je ne voulais pas que ça aille jusqu’au tribunal”, déclare L.L. sur le banc des victimes. Jeunesse, premières amours et jalousie ont semé le drame entre L.L. et B.H., le prévenu convoqué à la barre, jeudi 12 décembre. Concubins, respectivement âgés de 21 et 22 ans, L.L. et B.H. se retrouvent au tribunal de proximité de Saint-Martin, quatre mois après les faits pour clore un chapitre de leur histoire. Tout commence le 16 août dernier lorsque le prévenu envoie une série de messages virulents à sa compagne à la suite d’une dispute. “Suicide-toi, s’il te plaît, suicide-toi”, des mots que B.H. a rapidement regrettés : “Je m’en suis voulu. Mais c’était trop tard, les messages étaient déjà envoyés.” S’accusant mutuellement de harcèlement au moment des faits, la victime déclare que les choses sont rentrées dans l’ordre : “Ma famille m’a incité à porter plainte alors que je voulais seulement déposer une main courante. Depuis, j’ai pardonné B. et nous sommes de nouveau ensemble. Je ne souhaite pas constituer partie civile”.
En fin d’audience, la vice-procureure remerciera ouvertement les proches de la victime pour avoir permis à cette affaire de passer au tribunal : “C’est important de pénaliser les comportements violents et sexistes. C’est ainsi que nous luttons contre les violences conjugales faites aux femmes, comme aux hommes d’ailleurs.” Jugé coupable pour les envois réitérés de messages malveillants à l’encontre de sa compagne, B.H. devra suivre un stage sur les violences faites aux femmes, à ses frais. _LM
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