Autour d’une conférence, Hadrien Bidenbach, biologiste et directeur du projet One Shark, revient sur les méthodes utilisées par les scientifiques pour repérer les requins tigres dangereux pour l’homme, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Vendredi 21 février, Eric Clua, directeur scientifique et de recherche, initialement attendu pour animer une conférence sur « Shark-feeding : pour ou contre ? » n’a pas pu honorer son rendez-vous. Il a alors cédé sa place à son collègue, Hadrien Bidenbach, directeur du groupement d’intérêt public One Shark. Le temps d’une conférence interactive, le public a découvert le quotidien des scientifiques à l’œuvre pour déterminer où se déplacent les requins tigres dans la région et lesquels sont des individus à problèmes. Une quinzaine de personnes s’est présentée au Bubble Shop de la Marina Royale pour s’informer sur la question. Curieux, le public s’est montré très impliqué dans la conférence qui s’est transformée en débat. « Pourquoi tuer les requins ? », lance un homme dans la salle. « Nous recherchons uniquement les individus à problèmes. Ceux qui s’en sont pris à l’homme. C’est comme chez les humains, il y a des serial killers, mais il n’y en a pas beaucoup. Nous les repérons et, à partir de là, c’est l’État qui prend la décision finale », répond le jeune spécialiste. En deux ans, le dispositif One Shark a étudié 81 requins tigres entre Anguilla, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Des données récentes révèlent que ces individus, généralement observés entre 0 et 40 mètres de profondeur, descendent parfois soudainement jusqu’à 600 mètres de profondeur : « C’est inédit, nous pensons que c’est un moyen pour l’animal de se reposer. Grâce à ses nageoires pectorales, il se laisse flotter et s’assure une lente remontée », explique Hadrien Bidenbach. _LM
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