« Cultivez local, cultivez vertical ». Tel est le slogan de SXM Green Soldiers, l’entreprise que sont en train de créer Rémy Gester et Nicolas Esparon.
Les deux associés ont prévu de produire 1000 salades par semaine d’ici janvier, en hydroponie, une technique horticole qui permet de procéder à une culture hors-sol.
Leur système, importé des Etats-Unis et exposé à Howell Center depuis début août, consiste en des tours formées par une superposition de bacs en plastique alimentaire, irriguées par le haut sur le principe du ruissellement vertical. Les plantes, principalement des aromates, des salades et des choux chinois, sont enracinées dans un substrat composé à 80% de fibres de coco et 20% de perlite (sable siliceux d’origine volcanique). « Nous arrosons les plantes trois fois par jour pendant cinq minutes avec un solution faite de nutriments minéraux, dilués dans l’eau (300mL pour 1000 litres). Ce système de tours nous permet de consommer 80 % mois d’eau que l’agriculture traditionnelle » explique Rémy Gester.
A terme, pour arriver à être complètement autonomes, ils aimeraient installer des panneaux solaires pour alimenter les pompes. Et dans l’idéal, arriver à utiliser l’eau de mer, comme leur a suggéré Sébastien Meygret, qui a remporté le concours de l’innovation d’Initiatives Saint-Martin Active pour son projet de perles de culture de lambis.
Au-delà de leur production, et de la vente de leur système aux particuliers comme aux professionnels, les SXM Green Soldiers cherchent à créer un mouvement en montrant qu’il est possible de cultiver chez soi sans trop utiliser d’eau, et sur un petit espace sans terre comme un balcon. Ils aimeraient aussi fédérer les initiatives locales qui vont dans le même sens, tout en ayant conscience qu’ « il n’y aura jamais assez de producteurs pour nourrir tout Saint-Martin».S’ils veulent développer l’agriculture locale et, une fois que leur projet pilote des 100 tours aura fait ses preuves, en installer un dans chaque quartier, ils ne sont pas pour autant en guerre contre la grande distribution. « Après Irma, sans la grande distribution, nous serions tous morts. Ici, sans elle, on ne mange pas» reconnaît Rémy Gester.
(Plus de détails sur www.soualigapost.com)
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