En choisissant de se positionner sur la reprise partielle de la compagnie Air Antilles en partenariat avec le groupe EDEIS, la Collectivité de Saint-Martin souhaite assurer l’exploitation d’un service indispensable à l’activité économique et touristique des Antilles et du territoire.
Par voie de communiqué diffusé le 5 septembre dernier, la COM précise être dans une quête constante d’innovation et d’excellence avec le souhait de s’inscrire dans une logique ambitieuse de développement à travers un modèle de compagnie aérienne interrégionale rentable, permettant d’appliquer sa vision contre la vie chère tout en favorisant la continuité territoriale et l’accès à l’emploi local. Forte d’un plan de gestion financière élaboré avec des experts dans le domaine de l’aérien, de l’économie et de la coopération caribéenne, l’offre de reprise partielle d’Air Antilles qui concerne des avions de la flotte et la sauvegarde d’environ 80 emplois a donc été déposée auprès du tribunal de commerce. Pour rappel, la clôture des offres de reprise d’Air Antilles placée en liquidation judiciaire était le 1er septembre 2023. « Notre implication est déjà totale pour faire de la renaissance d’Air Antilles un succès au service de Saint-Martin et de la région », déclare Jean-Luc Schnoebelen, président d’EDEIS, groupe expert dans le domaine en charge de l’aéroport de Grand-Case. À travers ce projet de reprise public-privé, la priorité pour la Collectivité sera de parvenir à proposer des billets à des tarifs raisonnés, entre les îles de la Caraïbe française en priorité, pour des considérations évidentes de continuité territoriale. Il s’agira également de pouvoir proposer aux socio-professionnels des offres alternatives de fret aérien pour le transport de biens et de marchandises afin que les consommateurs saint-martinois n’aient plus à autant souffrir de la vie chère, accentuée par certaines positions de monopole sur le fret. Pour Louis Mussington, président de la COM, cette offre projette avec ambition Saint-Martin vers l’avenir : « Les enjeux de ce territoire, à la fois stratégiques d’un point de vue géopolitique et économique, et hautement internationaux, nous le commandent, ainsi que les besoins quotidiens de notre population.
Ce projet de reprise constitue une véritable chance d’empowerment et d’autonomisation économique pour les enfants, les femmes et les hommes de Saint-Martin. Si notre offre est acceptée, ils pourront, entre autres, profiter des opportunités qui émergeront de la filière aérienne ». À l’heure actuelle, cinq repreneurs potentiels sont considérés comme des candidats sérieux : trois privés et deux publics dont la COM de Guyane qui entend se doter de sa propre compagnie aérienne, et la COM de Saint-Martin. Le tribunal de commerce analysera les offres et se prononcera le 21 septembre 2023. _Vx
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