Le 4e colloque national des aires marines protégées vient de se dérouler au Palais des Congrès de Biarritz du 22 au 24 octobre 2019. La Réserve naturelle de Saint-Martin était invitée à cette rencontre qui a réuni environ 500 participants et organisée, depuis 2008, en partenariat avec l’Union mondiale pour la conservation de la nature, le ministère de la Transition écologique et solidaire, ainsi que l’Agence française pour la Biodiversité.
Les aires marines protégées françaises « constituent des solutions pour protéger la santé des océans et, notamment, des zones d’économies exclusives françaises », affirme Nicolas Maslach, conservateur et directeur de la Réserve naturelle de Saint-Martin. Pour ce dernier, la France a une responsabilité particulière dans la gestion de ces espaces marins, puisqu’elle est la deuxième puissance maritime au monde, après les Etats-Unis, en termes de superficie de zones d’économies exclusives et qu’elle est présente dans tous les océans.
Tous les ans, l’Agence française pour la Biodiversité fait en sorte que tous les gestionnaires des aires marines protégées se réunissent et échangent sur leurs actions, leurs stratégies, etc… Le colloque qui s’est déroulé à Biarritz a eu lieu dans un contexte national et international important, puisqu’en juin 2020 va se réunir, à Marseille, le Congrès mondial de la nature de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). « Il était important que l’ensemble de ces gestionnaires, ainsi que ses propres services, se réunissent pour définir une stratégie 2020-2030 », considère Nicolas Maslach.
Cette stratégie va consister en cinq enjeux. Tout d’abord fixer des enjeux complets et cohérents, efficaces et efficients qui contribuent à des usages durables, que ces aires protégées soient intégrées dans les politiques et les territoires, et qu’elles mobilisent le plus d’acteurs possible, et que ces acteurs s’engagent dans la conservation des aires marines protégées.
« Ce qui va être intéressant dans cette nouvelle stratégie, c’est que l’on essaye de changer de paradigme. On entend souvent qu’il y a le monde de la terre et le monde de la mer, alors qu’en fait ce sont deux mondes qui sont intimement liés ». Mais souvent, et « c’est ce qui a été dit durant les débats, la terre est responsable de la pollution du milieu marin, et donc que cela affecte aussi les usagers de la mer ». Nicolas Maslach précise que l’idée est d’avoir une politique et une stratégie qui visent à mieux encadrer toutes les pressions anthropiques qu’il y a sur terre et qui finissent dans le milieu marin.
La Réserve naturelle de Saint-Martin était invitée à ce colloque, notamment pour présenter ses différentes actions, puisque l’une des thématiques de ce forum était la mise en place de financement pérenne, et non simplement à coups de subventions. L’objectif est surtout de pérenniser les budgets de fonctionnement des aires marines protégées, « donc, la Réserve avait été invitée à ce titre, pour qu’elle présente les outils financiers qu’elle a mis en place depuis plus d’une dizaine d’années, et notamment les redevances sur les activités commerciales » _RM
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