Elles ont 19 et 27 ans et habitent le même secteur à Quartier d’Orléans. MB et JW ont comparu mercredi dernier devant le tribunal de proximité de Saint-Martin, la plus âgée en tant que victime de violences avec usage d’une arme commises par la plus jeune.
Un vendredi début mai, le fils de JW crache au visage de MB. En retour MB gifle le gamin qui va rapporter les faits à sa mère. En colère, cette dernière somme MB de ne plus revenir chez elle. Le surlendemain, MB revient rendre visite au frère de JW, qui est son ami, pour lui demander des renseignements sur les funérailles de sa grand-mère. «Elle voulait sortir de la maison par derrière mais elle avait laissé son vélo devant…», racontera le frère. Les deux filles se retrouvent donc nez à nez. Une dispute éclate et dans l’action, MB sort le couteau qu’elle avait dans sa poche et pique à plusieurs reprises JW.
«Au lieu de parler, on se bagarre, on a recours à la violence», commente le vice-procureur qui ne cache pas son exaspération. «On appelle cette île la friendly island. Mais pourquoi met-on le qualificatif friendly ? », demande-t-il. Cette question, le représentant du ministère public, la pose souvent dans ses réquisitoires dont un grand nombre sont prononcés dans des affaires de violences. «On a là deux jeunes femmes qui sont incapables de réfléchir. On est dans la rancune, dans la vengeance. Ça part en pugilat. On a aucune conscience des conséquences de la violence», observe le vice-procureur.
Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé une peine de six mois de prison avec sursis et l’obligation de suivre un stage de citoyenneté. Il a aussi demandé à ce que la peine ne soit pas inscrite sur son casier judicaire car MB qui est en terminale au lycée professionnel, souhaite s’engager dans l’armée.
La victime s’est constituée partie civile et l’affaire a été renvoyée sur intérêt civil.
(soualigapost.com)
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