Cinq ans plus tard, on reparle de l’implantation d’une mission locale à Saint-Martin

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La première pierre du chantier avait été posée en 2016 par la ministre du travail. Mais la seconde n’a jamais été posée.

La première pierre a été posée le vendredi 28 octobre 2016 sur un terrain à Concordia, près de la médiathèque. Pour l’occasion, une cérémonie officielle a été organisée dans le cadre du déplacement à Saint-Martin de la ministre du Travail, Myriam El Khomri à l’époque. « Ce sera la dernière mission locale de France. (…) Saint-Martin était le seul territoire à ne pas avoir de mission locale », déclarait à l’époque, Myriam El Khomri, la ministre du Travail pour justifier l’investissement financier de l’Etat dans ce chantier, soit un million d’euros sur le 1,7 M€ estimé.

L’intérêt de ce projet validé un an plus tôt par les membres du conseil exécutif, était aussi confirmé par l’ensemble des acteurs. Du temps de la commune, le territoire était doté d’une antenne de la mission locale de Guadeloupe mais avec le changement de statut, la mission de Guadeloupe s’est retirée de Saint-Martin et une partie de ses actions a été menée par le service AIO (Accueil, Insertion Orientation). D’où une volonté commune de l’Etat et de la COM de palier ce manque. «Les services rendus aux jeunes à Saint-Martin ont régressé alors même que les besoins vont en s’accroissant d’année en année : environ 40 % de la population a moins de 20 ans, 5 000 jeunes ont entre 16 et 25 ans, 600 sont inscrits à Pôle Emploi mais le service AIO (accueil, information, Orientation) qui préfigure la future MILO [mission locale] accueille environ 900 jeunes par an. Saint-Martin a un besoin urgent d’un tel lieu, guichet unique pour les jeunes pour les accueillir, les orienter, les accompagner vers l’emploi», était-il écrit dans le Contrat de développement 2014-2020 signé en juillet 2014 par l’Etat et la COM. Les enjeux étaient donc grands.

Néanmoins, la seconde pierre n’a jamais été posée. Techniquement, elle ne pouvait de toute façon pas l’être dans la foulée de cette cérémonie officielle puisque le marché public relatif à la construction du bâtiment n’a été lancé qu’en août 2017. Il semblerait donc que la charrue ait été mise avant les bœufs. Et que par mission locale on entendait surtout à l’époque le bâtiment qui devait servir à accueillir les services d’une mission locale. Toujours est-il que, plus de quatre ans plus tard, Saint-Martin n’est toujours pas dotée d’une mission locale.

En ce début d’année 2021, le dossier revient sur la table. Le 18 janvier dernier, la sénatrice Annick Petrus «annonce avec une grande joie» sur son profil Facebook «le retour d’une Mission locale de plein exercice sur notre territoire ». Elle vient d’assister avec le directeur général adjoint (DGA) du pôle développement humain de la COM, à une réunion au cabinet de la ministre chargée de l’insertion, «pour défendre le projet d’une mission locale à Saint-Martin».

Lors d’une conférence de presse hier matin en présence de la directrice générale des services (DGS), Jocelyn Eloin a confirmé cette annonce et la volonté de la COM de faire aboutir ce projet, de mettre en place ces services. Selon lui, il est d’autant plus important que de nombreux dispositifs gouvernementaux à destination des jeunes – notamment ceux inscrits dans le plan de relance économique – sont portés par les Missions locales. Quant au local qui abritera la mission locale, la COM ne semble pas inquiète pour en trouver un déjà construit.

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