COMMEMORATION : Emotion et recueillement pour l’inauguration d’une stèle à la mémoire des victimes du crash aérien du 24 décembre 1972

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C’est avec une émotion palpable qu’a été inaugurée, vendredi dernier sur le Front de Mer de Marigot, une stèle commémorative érigée en hommage aux douze victimes du crash aérien survenu le 24 décembre 1972 aux abords de l’aéroport Princess Juliana.

Le DHC-6 Twin Otter d’Air Guadeloupe effectuait la liaison Pointe-à-Pitre/SXM (vol de nuit) le 24 décembre 1972, lorsqu’il s’est écrasé en mer, près de l’aéroport international Princess Juliana, pendant sa phase d’approche. Aucun corps n’a été retrouvé et la cause du crash n’a jamais été expliquée.

Cinquante ans après ce terrible drame le soir du réveillon de Noël qui a endeuillé des familles saint-martinoises et guadeloupéennes, une stèle commémorative a été érigée vendredi dernier au rond-point du Pirate situé à proximité du cimetière de Marigot.

Ce lieu de recueillement fait suite à la demande de Thierry Rogers, fils de Roy Rogers qui a péri dans l’avion et de Christian Champare, frère de Berno qui a également perdu la vie lors du crash. Cette démarche a été encouragée par le président de la Collectivité, Louis Mussington.

La stèle sur laquelle sont inscrits les noms des douze personnes disparues a été dévoilée et inaugurée vendredi après-midi en présence des familles des victimes, des élus et de la représentante de la Préfecture, Emilie Nohon en l’absence du préfet Vincent Berton en déplacement.

Le discours emprunt d’émotion de Thierry Rogers, fils de Roy Rogers disparu lors du crash

« Dans la nuit du 24 décembre 1972 un avion a décollé de l’aéroport du Raizet avec à son bord 12 passagers en direction de l’aéroport de Juliana Sint Maarten. Une destination qu’ils n’atteindront jamais. Il n’y a eu que peu de preuves. L’épave en elle-même et les corps ne furent jamais retrouvées, ce qui demeure jusqu’à aujourd’hui un mystère.

Brisant des rêves et laissant des familles dans le chagrin et la peine. Et ceci, autant en Guadeloupe qu’à Saint-Martin ou en Métropole.

Aujourd’hui, après cinquante ans, nous voici réunis pour commémorer ce qui a été une véritable tragédie le soir du réveillon de Noël.

Le processus a été long afin de retrouver les noms des victimes et des documents officiels. Nous nous sommes battus et nous avons réussi à retrouver la trace de toutes les familles sauf une. Tout le monde n’a pas pu être présent aujourd’hui. Néanmoins nous sommes tous unis pour partager ce moment que nous avons tous attendu : l’inauguration de la stèle de « la flamme du souvenir » en hommage aux victimes.

Pour terminer mon propos, au nom des familles, nous aimerions sincèrement remercier Monsieur Louis Mussington, président de la Collectivité et tous ceux sans qui tout ceci n’existerait pas. Cela fût une longue attente mais en rendant hommage comme nous le faisons, symboliquement, nous faisons en sorte de manière certaine que nos êtres chers, même s’ils nous manqueront toujours, ne seront jamais oubliés.

« Pour comprendre qui nous sommes, nous avons besoin de connaître notre histoire… » _AF

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