CTOS-COM : le bilan de 108 jours de grève !

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Vendredi dernier, à l’issue d’une rencontrée sollicitée par les représentants des agents grévistes, la collectivité annonçait via un communiqué qu’un accord avait été finalement trouvé avec les syndicats dans le cadre de la grève qui avait débuté le 30 janvier.

Le mouvement qui s’était transformé en grève illimitée et générale en avril, aura duré 108 jours durant lesquels une trentaine d’agents – en grande partie des femmes- auront tenu un setting tous les jours ouvrés devant la collectivité.

La grève a été initiée par le syndicat UTC-UGTG, le motif principal étant le non passage des CDD de 16 et 17 agents de la CTOS et de la COM en CDI conformément à un protocole signé l’été précédent avec le président Gibbs. Sauf qu’un rapport de la chambre territoriale des comptes (CTC) a été publié entre temps indiquant les grandes difficultés budgétaires de la CTOS ne laissant pas le choix au président que de décliner la demande des agents.

Par contre, il a été proposé via une médiation avec un juge du tribunal administratif sollicité par la préfecture, de proposer auxdits agents de la CTOS une formation qualifiante et rémunérée afin qu’ils puissent être embauchés en CDI par une association (subventionnée par des fonds publics) pour assurer le périscolaire. Une proposition que le syndicat a toujours rejetée considérant que la sécurité de l’emploi n’était pas assurée.

Au final, «les parties se sont [néanmoins] accordées sur un accompagnement des personnes concernées vers un emploi stable. Il a été convenu d’une rencontre dans les deux prochains mois pour étudier leur situation au cas par cas».

Cette proposition avait été formulée dès le 18 mars, soit il y a deux mois.

Concernant les autres revendications liées notamment aux reconstitutions de carrières, elles avaient déjà été acceptées par la COM car effectivement toutes les situations n’étaient pas conformes d’un point de vue réglementaire.

Le principal désagrément causé par ce mouvement a été la non production des repas pour les enfants scolarisés ; les services de cantine ont été perturbés jusqu’au 19 mars.

A noter que le président a indiqué que, conformément à la loi, les agents de la CTOS et de la COM qui étaient en grève (avec un contrat) ont vu leur salaire jusqu’en avril amputé des jours de grève. En revanche, les élus ont accepté de négocier avec eux le montant de la somme qui sera prélevée sur le dernier salaire.

Autre point qui faisait partie des discussions, les salaires des agents qui étaient en CDD et qui affirment de ne pas avoir reçu de notification de fin de contrat fin septembre, et qui ont donc continué à travailler jusqu’à fin janvier 2019. S’ils parviennent à prouver qu’ils n’ont reçu aucun document officiel, la COM leur versera une compensation.

Le 11 avril, le collectif Soualiga United et d’autres syndicats avaient rejoint l’UTC-UGTG pour lancer une grève générale et illimitée. Une soixantaine de personnes s’était mobilisée et avait bloqué le rond-point d’Agrément durant plusieurs heures dans la journée. Au final, la grève avait été très peu suivie et n’avait duré qu’une seule journée dans les secteurs dont des syndicats avaient cosigné le préavis : dans l’Education nationale, entre 2 et 3 % des personnels avaient fait grève le 11 avril, une quarantaine de personnes était en grève à la COM  et quasiment aucune à La Poste.

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