Interview de Pascal Drampe qui sort Insoutenable héritage. Ses livres sont disponibles aux éditions Bod et seront distribués dans les librairies de Saint-Martin à la fin de l’année.
Vous venez de publier votre troisième livre en tout juste un an. L’écriture semble être devenue une vraie (et nouvelle) passion…
Je dois reconnaître qu’au commencement de l’écriture de mon témoignage Flic, un métier qui tue… publié chez Nestor en avril 2019, je n’avais pour seul objectif que de faire découvrir mon métier sous un angle différent en y délivrant l’envers du décor. Et puis, le plaisir d’écrire et la découverte de cette passion ont vu le jour. J’ai pu constater, via les nombreux retours de lecteurs, que la plume représentait une réelle arme. Ecrire est la possibilité de laisser une trace de son passage, de faire passer des messages.
Insoutenable héritage, votre troisième livre est le deuxième volet de la série Blanco. Si le premier était inspiré de faits réels, ce nouveau tome raconte une fiction. Comment vous est venue cette histoire ?
Blanco 1, « insoupçonnable vengeance » était le corollaire d’une demande des lecteurs de mon premier manuscrit. Ils souhaitaient plus de détails que je ne pouvais leur transmettre dans un témoignage mais qu’il m’était possible de produire dans un polar.
A l’inverse de Blanco 2 « insoutenable héritage » qui au départ est une pure invention, pour finalement coller incroyablement à la réalité. Je me suis surpris moi-même, plus mon manuscrit évoluait. Je puis vous dire que j’en ai ressenti plus d’une fois des frissons. Pourtant, j’en ai vu d’autres dans ma carrière ô combien tumultueuse.
Cette intrigue m’est venue de manière fortuite, lors d’une discussion avec un ami, Harry Verschueren, qui me faisait part qu’il avait été impressionné, au début des années 70, par la visite de l’ancienne prison pour femmes de la Petite Roquette à Paris. Il avait vécu cette expérience grâce au Docteur Georges Fully, l’Inspecteur général de l’Administration Pénitentiaire, tragiquement assassiné en 1973, année de la fermeture de cet établissement. Cet attentat au colis piégé n’a d’ailleurs jamais été élucidé…J’ai décidé, à partir de cet élément de langage, d’écrire un polar basé uniquement sur la fiction. Mais alors, qu’elle ne fut pas ma surprise, après la trame du manuscrit, de constater que la réalité semblât dépasser la fiction.
Le prochain volet de Blanco est-il déjà en cours d’écriture ?
Vous savez, écrire un livre, c’est la partie la plus agréable pour un auteur. Mais il y a le volet promotion du livre qui est le plus contraignant et le plus gênant, car il faut se vendre. A moins d’être publié par une grande maison d’éditions, il faut faire tout le boulot soi-même, recherche de librairies pour les dédicaces, de support médiatiques, gros investissement personnel. Les petites maisons d’éditions n’ont pas ou peu la capacité de commercialiser comme elles le devraient. Alors ces mois prochains, je pars faire la promo du livre en métropole avant d’entreprendre celle aux Antilles-Guyane, comme l’année dernière.
Avez-vous d’autres projets ?
Je dois également honorer quelques rendez-vous à Paris pour proposer mon scénario de film «Destin fatal», inspiré de faits réels, qui retrace les parcours parallèles de l’ex-ennemi public numéro 1 de l’arc antillais, Patrick Thimalon et le mien, puisque notre dernier duel et notre dernière fusillade lui ont été fatales.
J’ai éprouvé le besoin d’écrire ce film car à travers nos regards, juste avant le départ des coups de feu, et alors que je l’accompagnais sur le chemin de la mort, j’ai ressenti, au plus profond de moi, cette étonnante sensation d’être confronté à mon semblable, même si c’était dans l’autre camp. Je sais qu’il a commis des actes criminels mais je sais aussi avoir eu affaire à un homme combatif et digne devant la mort.
J’ai également écrit un feuilleton en huit épisodes qui devrait se titrer « Blanco, iconoclaste », c’est aussi un projet en cours.
Dès mon retour à Saint-Martin, j’écrirais le Blanco 3 «Implacable justice ». J’ai le polar en tête, ne me reste plus qu’à l’écrire…Le Blanco 4 se dessine déjà.
(Soualigapost.com)
No comments