A l’instar des semaines précédentes, en présence de la 1ère vice-présidente, Valérie Damaseau, le président de la Collectivité, Daniel Gibbs s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les journalistes, lors du point d’actualité hebdomadaire, réalisé le jeudi 25 juin dernier par Facebook Live.
1) De nouvelles décharges sauvages sont visibles et prennent de plus en plus d’ampleur. Quelles sont les mesures envisagées par la Collectivité pour endiguer ces phénomènes ? Plus globalement quelle est la politique de la Collectivité pour l’embellissement de son territoire ?
C’est un problème très préoccupant, car il y a, d’une part, les citoyens qui n’ont aucun respect de l’environnement et qui polluent sans état d’âme, et il y aussi une problématique de traitement des déchets de plus en plus nombreux, que la collectivité doit solutionner.
Chaque habitant de cette île doit comprendre qu’il doit protéger son environnement immédiat et changer son comportement s’il est irrespectueux. Pour cela, la collectivité a lancé une opération de sensibilisation dans les quartiers qui a débuté le 24 juin dernier. Les jeunes des services civiques vont à la rencontre des habitants pour les sensibiliser aux bonnes pratiques.
Cette opération vient de débuter sous l’égide du Pôle Solidarité et Familles, à Sandy Ground. Elle se déroule en trois phases :
– La sensibilisation aux bons gestes pour l’environnement
– Le nettoyage des quartiers
– L’embellissement par une campagne de plantation.
Je vous invite à faire un bon accueil à nos jeunes ambassadeurs, qui je le précise, ont été formés par notre Cellule des Risques Majeurs pour adresser le bon message.
La Collectivité de Saint-Martin est l’une des seules collectivités françaises à ramasser les déchets ménagers 7 jour sur 7, les encombrants 6 jours sur 7 (sauf le dimanche), et les déchets verts 3 fois par semaine. Nous sommes aussi l’une des seules collectivités françaises à collecter gratuitement et sur demande les véhicules hors d’usage, les VHU. Nous avons l’un des écosites les plus performants de la Caraïbes et les îles voisines, y compris Sint Maarten, envient notre système de traitement. Il y a donc une volonté affichée de la Collectivité d’agir concrètement sur la problématique des déchets.
Mais il y a aussi des difficultés puisque nous sommes en train de relancer certains marchés publics déterminants : le tri sélectif, l’achat de conteneurs supplémentaires, la réouverture de la déchèterie de Galisbay. Ces marchés sont prêts et en attente d’être traités par la commande publique. Ils devraient être opérationnels très bientôt.
2) Quelle est la position de la Collectivité et quelles mesures sont recommandées avec la réouverture de l’aéroport Juliana au regard du protocole sanitaire ?
L’aéroport Princess Juliana a effectivement annoncé sa réouverture le mercredi 1er juillet. Air France a annoncé son premier vol commercial le 4 juillet. L’activité va donc reprendre progressivement et sous certaines contraintes sanitaires. Pour l’instant, Juliana demande un test obligatoire 72 heures avant le départ, mais pas pour les passagers au départ de Sint Maarten. Le port du masque est imposé à bord des avions par la grande majorité des compagnies aériennes. La Collectivité conçoit parfaitement que les autorités néerlandaises et internationales puissent prendre toutes leurs précautions pour éviter un retour de la pandémie de covid19. C’est notre objectif à tous.
Notre volonté commune avec Sint Maarten est que l’activité reprenne pour que nous puissions recevoir des touristes régionaux en juillet et août mais sans pour autant lever la garde des restrictions sanitaires.
Il y a un équilibre à trouver pour que l’activité reparte tout en protégeant les populations. La signature du protocole d’accord sanitaire entre les deux territoires doit permettre de régler cette question.
3) Pourquoi est-il difficile de demander aux entreprises qui interviennent sur les routes de boucher correctement les tranchées, pourquoi ne respectent-elles pas vos ordres ? Le service technique réalise-t-il tous les jours un état des lieux des routes, pourquoi les trous ne sont-ils pas rebouchés dans les 24 heures qui suivent le constat ?
Vous savez, les choses sont toujours simples avec les mots, mais beaucoup plus complexes lorsqu’il s’agit de les réaliser vraiment. La portion de Cripple Gate a été refaite ces dernières heures.
Nous mettons systématiquement la pression aux entreprises, mais elles ont aussi leurs impondérables. Ce sont elles qui sont chargées de bétonner les zones de travaux, une fois le chantier terminé.
Nos routes ne sont pas en bon état depuis IRMA, c’est un fait. Mais comment pourrait-il en être autrement alors que nous avons engagé l’un des plus importants chantiers de notre mandat : 20 millions d’euros consacrés à l’enfouissement de tous les réseaux électriques et fibrés. Une première aux Antilles qui va directement bénéficier aux habitants de Saint-Martin qui seront mieux desservis en cas d’ouragan et mieux protégés.
Je l‘avais annoncé dès novembre 2017, ce chantier allait durer au moins 24 mois, et il faudrait prendre son mal en patience. Nous arrivons à son terme, car nous avons réalisé 90% de l’enfouissement à l’heure où je vous parle. Il reste notamment la portion de la rue Low Town à réaliser. Ce chantier sera lancé au mois de juillet, nous vous communiquerons toutes les informations.
Il reste aussi à réaliser certains travaux de réhabilitation des réseaux d’eau et d’assainissement, engagés par l’Etablissements des Eaux à notre demande. Le village de Grand Case est actuellement en travaux, il s’agit de créer un nouveau réseau d’assainissement et de réviser les réseaux d’eau potable.
Là aussi, c’est un chantier de grande ampleur qui n’a jamais été entrepris par les mandatures passées et il prend du temps.
Certaines portions du réseau routier seront refaites dès cette année, et nous terminerons la réhabilitation des routes post reconstruction, en 2021.
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