Ali Laggoune exerce depuis trente ans dans le secteur du tourisme. Accueil de groupes pour des séminaires ou des voyages d’entreprises, mais aussi collaboration avec des compagnies de croisières et des tours opérateurs sont ses principales activités. Deuxième volet de l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder.
Faxinfo : Certains professionnels estiment que la différence de prix entre les deux parties de l’île, favorise Sint-Maarten.
Ali Laggoune : Le but de nos actions est d’attirer de la clientèle qui va dépenser, et une fois de plus, je le répète, l’essentiel ce n’est pas le prix. Arrêtons de nous focaliser sur le prix en nous plaignant de la partie hollandaise qui serait moins chère parce qu’elle a moins de charge et que le taux du dollar les favorise. Non, ce que le client regarde c’est le rapport qualité-prix.
Nous avons à faire à une clientèle qui dispose d’énormément d’offres dans toute la Caraïbe, et nous ne sommes plus forcément capable d’imposer des tarifs qui ne correspondent pas à une réalité.
Faxinfo : Quelles pourraient être les pistes pour sortir du lot et concurrencer la partie hollandaise ou Anguilla ?
Ali Laggoune : Si on veut concurrencer la partie hollandaise, ou Anguilla, en essayant de faire pareil, c’est voué à l’échec. Nous n’avons pas la même capacité hôtelière que la partie hollandaise, ni la souplesse administrative et sociale que ces deux destinations. Donc il faut trouver autre chose. Nous sommes condamnés à la qualité, à l’originalité, et je pense que c’est ce qui fera revenir la belle clientèle à Saint-Martin.
Il faut garder cette approche French Touch qui participe à cette différence et ne pas la perdre. C’est ce qui nous singularise par rapport à d’autres îles.
Faxinfo : Pour cela, il faut perfectionner la qualité, l’accueil… ?
Ali Laggoune : La partie française doit être différente, que ce soit dans l’hôtellerie, la restauration, les transports, etc. Il faut une qualité accrue et surtout un service qui doit être d’une qualité extrême. On peut toujours améliorer le service, la qualité des prestations, et il faut réapprendre à sourire, à accueillir… Il faut qu’Irma soit derrière nous ! Le moment de compassion étant passé, il faut laisser ça derrière soi. Il faut arrêter de se réfugier derrière cet ouragan qui a tout détruit. Les touristes ne viennent pas pour nous rassurer, pour entendre parler de ce qui nous a blessé. Chaque pays a ses problèmes. Redevenons et retrouvons l’insouciance et la qualité qui caractérisait la partie française.
Propos recueillis par RM
Bien dit Mr Laggoune, mais face aux crimes quotidiens, aux dégradations de notre île et en l’absence d’autorité qui font en guise d’acceptation d’un tourisme haut de gamme, préfère l’acceptance dans nos rues touristiques les clochards, les junkies, la prostitution, les drogues dealers et les poubelles….. Et j’en passe…..
Bon courage !