Comme convenu vendredi en fin d’après-midi, le préfet devait recevoir une délégation du collectif avec le président de la Collectivité et ses équipes ce lundi à 9 heures. Lorsque la délégation est arrivée dans la salle de réunion, le préfet s’est levé pour aller saluer chacun des membres et les a invités à prendre place.
«Nous n’allons pas nous asseoir», a répondu Cédrik André. Les membres du collectif ont reproché au représentant de l’Etat d’avoir placé des gendarmes dans certains secteurs de la partie française ce lundi matin -notamment devant l’entrée de la préfecture- et de «faire pression» sur certains chauffeurs de camion en notamment les «contrôlant». «Si c’est comme ça que vous voulez qu’on discute en étant serein, en faisant les choses dans la paix, dans la tranquillité, dans le respect de tout chacun et ben déjà vous avez mal commencé. Si c’est comme ça, cette réunion sera annulée aujourd’hui», a exposé Cédrik André au préfet. Lequel a répondu que «ce n’est pas un collectif qui décide de l’ordre public».
«J’estime que vendredi dernier, en fin d’après-midi, les conditions de sécurité de citoyens de cette île n’étaient pas, a poursuivi Serge Gouteyron interrompu aussitôt par le collectif. «An nou foukan la», a lancé Cédrik André qui, avec les autres membres du collectif, a quitté la salle. La réunion a été suspendue.
Les membres du collectif estiment que le préfet a changé d’attitude à leur égard et n’ont pas apprécié qu’il ne respecte pas ses engagements en demandant aux gendarmes d’être présents sur la voie publique et en contrôlant les camions. «Ils ont arrêté un chauffeur qui avait un t-shirt du collectif et l’ont verbalisé à cause d’une vignette», raconte un membre du collectif. «Le préfet a dit que vendredi la sécurité des citoyens n’étaient pas assurée, c’est complètement faux !», lance un autre membre. Selon le collectif, lorsque le préfet a proposé vendredi une réunion de travail lundi et de lever les barrages, «c’était un piège». Les membres sont également certains que les discussions prévues ce matin étaient «un piège». (soualigapost.com)
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