ÉCOLOGIE / Accès à l’eau en Outre-mer : l’ONU rappelle la France à l’ordre

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Dans un rapport publié le 2 juin dernier, l’Organisation des Nations Unies via son comité des droits de l’enfant demande à l’État français de rétablir l’assainissement et l’accès à l’eau potable en Outre-mer, et particulièrement en Guadeloupe, où la situation est qualifiée d’urgence sanitaire.

Les experts de l’ONU demandent à Paris de « fournir aux enfants de l’Hexagone et des Outre-mer, en particulier pour les enfants de Mayotte et de manière très urgente pour la population guadeloupéenne, de l’eau potable en attendant la réparation des systèmes d’approvisionnement et d’évacuation des eaux ». Autre problématique pointée du doigt par l’instance, la contamination au chlordécone, pesticide désormais interdit mais utilisé de nombreuses années dans l’agriculture antillaise. En 2018, 95% des Guadeloupéens avaient du chlordécone dans le sang. Dans ce même rapport, outre les recommandations définitives adressées à la France, le comité préconise d’accorder réparation et indemnisation à tous les enfants lésés, en particulier ceux touchés par la pollution au chlordécone. À Mayotte où la crise de l’eau résulte de la sécheresse qui frappe l’île et de la vétusté des installations, sous dimensionnées par rapport à la population, environ 30% de la population vit dans un logement sans eau courante. Cependant, être raccordé au réseau ne garantit pas un approvisionnement au robinet : le manque d’eau pousse régulièrement les autorités à imposer des tours d’eau ou des coupures aux habitants.

Procédé qui n’est pas étranger pour la population saint-martinoise… Les rapports de l’ONU en la matière se multiplient mais n’obligent pas l’État français à agir. Nonobstant son absence de pouvoir de sanction, l’ONU espère pousser le gouvernement à agir. _Vx

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