Les récentes décisions du gouvernement américain en matière de droits de douane frappent les territoires ultramarins français de manière inégale. Contrairement à l’Hexagone et au reste de l’Union européenne, qui subissent une augmentation de 20%, ces territoires voient leurs taxes varier sans explication claire.
La Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et Mayotte se voient imposer une hausse de 10%, tandis que La Réunion, bien que bénéficiant du même statut juridique, subit une taxation beaucoup plus sévère de 37%. Saint-Pierre-et-Miquelon est particulièrement visé avec une taxe de 50%, tandis que la Polynésie française reste à 10%.
Cette différenciation arbitraire soulève de nombreuses questions. Le président américain Donald Trump, en annonçant ces mesures, a justifié ces taxes comme un moyen de défendre les intérêts économiques des États-Unis. Cependant, de nombreux élus et observateurs dénoncent une décision incohérente et discriminatoire, qui ne repose sur aucun fondement économique.
La réaction en France ne s’est pas fait attendre. Emmanuel Macron a convoqué en urgence les représentants des filières concernées afin d’évaluer l’impact de ces hausses de taxation et d’envisager des mesures de riposte. Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, juge les droits de douane spécifiques imposés aux Outre-mer par Donald Trump comme un « cumul d’incohérences et d’absurdités ».
À partir du 9 avril prochain, ces taxes risquent d’affecter gravement les économies locales ultramarines, déjà fragilisées par leur éloignement et le coût des importations. _Vx
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