«Economie et cohésion sociale sont les deux thèmes majeurs que nous avons déclinés dans notre programme», déclare Yawo Nyuiadzi, leader de la liste Avenir Saint-Martin. «Une économie solide est la manière de vaincre la pauvreté », convient-il.
Pour y arriver, la liste a prévu de réaliser un programme dit opérationnel c’est-à-dire dans les mois qui suivent l’élection et un programme dit intermédiaire à plus long terme.
«Nous avons des projets avec une échéance et une opérationnalité», poursuit Jean-Paul Fischer, colistier. Pour assurer une relance immédiate de l’économie locale, Avenir Saint-Martin souhaite notamment débloquer les «investissements en souffrance», affecter le fonds routier à l’amélioration du réseau routier et à la construction de la déviation à Friar’s Bay, soutenir des associations d’insertion à hauteur de 2 millions pour créer 250 emplois, etc.
La liste veut aussi créer un fonds de garantie pour les entreprises et une société à capital risque, etc. Dotée d’un million d’euros au début, cette société prendrait des parts de capital dans des entreprises de Saint-Martinois pour les soutenir dans le démarrage de leur activité. Avenir Saint-Martin veut privilégier un «développement en association avec la population, les socioprofessionnels», etc.
«Un travail de simulation budgétaire nous permet de nous engager sur les cinq prochaines années sur une enveloppe de 530 millions d’euros qui seront affectés à l’action publique, dont 50 millions pour l’action sociale positive : l’entreprenariat, les jeunes, les personnes âgées et les personnes porteuses de handicap », expliquent les colistiers. Et d’insister : « notre développement ne sera pas soumis aux bonnes dispositions des seuls investisseurs étrangers mais notre développement sera géré par une action publique volontariste en association le secteur privé local. »
La liste entend aussi mobiliser des opérateurs financiers afin d’améliorer l’habitat « comme cela se fait ailleurs », mettre en place une délégation de service public pour la rénovation et l’exploitation de la Marina Royale à Marigot, des plans de formation, créer un chantier naval à destination de la grande plaisance, créer une maison des artistes, une cellule de l’intelligence économique, reconstruire les centres culturels, etc.
D’une manière générale, Avenir Saint-Martin veut booster l’économie, « faire émerger une élite locale », soutenir les initiatives locales et passer des conventions pluriannuelles avec les associations (subventions de fonctionnement) en mobilisant les fonds européens et autres qui existent mais qui ne sont pas assez sollicités.
Enfin, Avenir Saint-Martin entend changer le mode de gouvernance en la rendant plus transparente.
«Aujourd’hui la gouvernance est décrédibilisée. La COM de Saint-Martin a un problème de crédibilité. Il faut impulser une nouvelle dynamique», assure Jean-Paul Fischer.
(soualigapost.com)
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