Environnement : La Réserve naturelle installe des habitats artificiels sous-marins

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Afin de proposer un refuge de substitution aux animaux marins le temps d’agir en parallèle sur la réhabilitation des habitats naturels, la Réserve naturelle de Saint-Martin a lancé en 2014 son projet BioHab 1, qui consiste en la création d’habitats artificiels dans les eaux dont elle a la gestion.

Ils visent également à favoriser la survie des premiers stades (post-larves) en offrant des refuges complémentaires aux poissons, mollusques, échinodermes et crustacés associés aux récifs coralliens. L’idée est aussi de proposer de nouveaux sites de plongée afin de diminuer la fréquentation des sites naturels et permettre ainsi une meilleure récupération de leurs peuplements.

Neuf modules, constitués de parpaings assemblés sous différentes formes avaient ainsi été immergés. Détruits par Gonzalo, puis réinstallés, ces habitats artificiels ont été complètement ensablés par Irma. Alors, depuis six mois, la Réserve naturelle travaille sur BioHab 2 qui est plus ambitieux que son prédécesseur en terme de volumes mais aussi de diversité de matériaux utilisés. La Réserve a immergé deux nouveaux habitats artificiels sous-marins en juin 2018, et vient d’en installer deux autres cette semaine. Chaque site abrite une quarantaine de modules de formes variées, proposant des structures complexes, des caches de différentes tailles et des surfaces rugueuses colonisables.

La grande nouveauté c’est que ces nouveaux habitats artificiels sont fabriqués à partir de matériaux recyclés, et si possible, de déchets d’Irma.

« BioHab2 ambitionne donc de sélectionner les matériaux compatibles lors des opérations de nettoyage et, en collaboration avec divers contributeurs (VerdeSXM, Tout à Louer….), d’élaborer des propositions d’architecture des modules à immerger » explique Julien Chalifour, responsable du pôle scientifique à la Réserve.

Ces habitats artificiels sont par ailleurs voués à recevoir les boutures de coraux mises en pépinière il y a trois ans. Ainsi, selon Julien Chalifour, « les surfaces des modules devraient petit à petit être colonisées par le vivant et à terme devenir de véritables récifs vivants. Les habitats artificiels sont voués à favoriser la survie d’un plus grand nombre de jeunes poissons, pour permettre une augmentation des populations et donc un export d’individus de la Réserve vers les zones adjacentes. Mais à long terme, ils ne sauront remplacer les récifs naturels. ».

(Plus de détails sur www.soualigapost.com)

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