ENVIRONNEMENT : L’État et la Collectivité se mobilisent contre les sargasses

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Deux réunions importantes se sont déroulées récemment en Préfecture et à la Collectivité dans le cadre de la problématique des échouements massifs de ces algues sur les plages saint-martinoises.

Ce 1er février, la visio-conférence du Comité de Pilotage National relatif au Plan Sargasses aura duré 2h30 afin d’évoquer les progrès en termes de connaissance du phénomène, des avancées techniques et des ressources financières pour lutter contre le fléau environnemental. L’ensemble des ministères, les services de l’État, les Préfets et les élus se mobilisent. Suite à ce premier rendez-vous d’envergure nationale, une autre rencontre a eu lieu vendredi dernier à la Collectivité en association avec la préfecture. En présence des représentants du Collectif Anti-Sargasses, Fabien Sésé, secrétaire général à la Préfecture, Florian Mioni de la DEAL, Bernadette Davis, 2ème vice-présidente de la COM et Igor Rembotte, chef de projet à la suite de Laurent Guillaume, n’ont pas manqué de faire part de leur implication pour endiguer le phénomène saisonnier qui devient annuel. Jusqu’à 80% de certaines dépenses de 2022 seront remboursées par l’État, avec un budget en hausse de 30% pour les 5 prochaines années en ce qui concerne le ramassage et l’évacuation des algues, soit 1M d’euros supplémentaire. Selon les officiels, l’accent sera mis sur un ramassage rapide et respectueux du trait de côte qui a reculé de 32 mètres depuis 2010. Le marché public arrivant à son terme, le nouveau marché, à hauteur de 700.000€ dont les techniques de ramassage seront modifiées pour éviter la collecte abusive de sable, prendra effet d’ici fin mars 2023, deux bons de commande (plafonnés par un montant qui n’est pas encore atteint) sont en cours. Le réaménagement global de la Baie de Cul-de-Sac sera l’objet d’une étude avec la prise en compte d’un aménagement spécifique pour collecter les sargasses et la restauration des infrastructures publiques. La mise en décharge sera systématique et le stockage limité : les algues sont chargées en arsenic et en métaux lourds, des études en cours obligent à prendre des mesures de précaution. Grâce à l’expérience acquise au cours de ces 4 dernières années, les procédés d’intervention seront adaptés. Les études montrent que le ramassage en mer est le plus coûteux, à terre moins onéreux. Outre la pose de 5 caméras de surveillance des radeaux de sargasses, les entreprises concernées se chargeront de proposer les meilleurs outils pour le ramassage en laissant place au manuel sur les sites à haute valeur environnementale, tout en sécurisant les opérateurs sur le volet sanitaire. En attendant la pose de 5 postes fixes de détection des taux de gaz libérés par les sargasses qui seront installés à proximité des zones résidentielles, les mesures effectuées par l’ARS ont repris cette semaine à raison de 2 à 3 fois par semaine avec un 1er relevé au niveau des sargasses, un second à 5 mètres et un 3ème près des habitations. Aucune alerte « santé publique » n’est à déclarer pour le moment. Les officiels ont également communiqué sur l’investissement dans deux barrages expérimentaux de 350 mètres de long à Cul-de-Sac et à l’embouchure de la mangrove au Galion pour une pose en mai/juin 2023. Les acteurs entendent poursuivre leur travail d’information et de communication au sujet des consignes de sécurité et des décisions prises, en concertation avec les habitants.

  La saison des sargasses débute en force

Dans son bulletin de surveillance et de prévision d’échouement des sargasses pélagiques pour les îles de Nord communiqué ce lundi 6 février 2023, Météo France annonce comme moyen le risque d’échouement des algues pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Certaines plages de la partie française de l’île sont particulièrement touchées par les échouements de sargasses depuis le début de la saison et les prévisions ne semblent pas être optimistes. Les arrivages par l’est vont se maintenir. Jusqu’à la fin de cette semaine, les accumulations sont possibles sur les rivages exposés au flux, surtout sur l’est de Saint-Martin. Si de nombreux petits filaments de sargasses sont actuellement en transit dans les Canaux et autour de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, beaucoup de radeaux se trouvent tout au long de l’est de l’arc Antillais, s’étendant sur des centaines de kilomètres vers l’est sur l’Atlantique. L’approvisionnement en sargasses est donc encore quasi-ininterrompu car favorisé par des dérives qui sont globalement de secteur Est. Tant les tendances pour les deux prochaines semaines que celles pour les deux prochains mois, il faudra s’attendre à une saison chargée en échouements de sargasses. _Vx

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