Environnement (Sint-Maarten) / Décharge de Philipsburg : « des effets négligeables sur la santé » !

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La décharge de Philipsburg inquiète la population quant aux conséquences de sa gestion sur la santé publique des riverains. L’enfouissement des déchets provoque en continu des combustions à l’intérieur de la décharge, mais régulièrement c’est aussi la surface qui prend feu, créant une épaisse fumée noire visible des deux côtés de l’île.

Du 24 janvier au 6 février 2019, des mesures ont été effectuées autour de Pond Island pour étudier la qualité de l’air.

C’est le RIVM (Institut national néerlandais pour la santé publique et l’environnement), institut indépendant des Pays Bas mandaté par le ministère VROMI qui a conduit ces mesures, financées par le gouvernement des Pays Bays sur des fonds affectés à la reconstruction de Sint Maarten.

Elles devaient déterminer les risques potentiels pour la santé publique causés par les nombreux incendies à la surface de la décharge survenus au cours de l’année 2018. Malheureusement, les scientifiques ont mené leur expérience sur une période de deux semaines durant laquelle aucun incendie de ce type ne s’est déclaré à la décharge. Le RIVM n’a donc pas pu établir les risques potentiels pour la santé lorsque la décharge est en feu. « En cas de nouvel incendie, les pompiers pourraient effectuer des mesures et prélèvements et demander l’assistance de RIVM » indique le gouvernement de la partie hollandaise.

Les mesures ont été effectuées entre 500 et 2500 mètres de la décharge, mais pas à l’intérieur contrairement à une étude menée en 2018 par l’entreprise EE&G directement sur le site d’enfouissement. L’objectif de cette première étude était également de définir les possibles risques pour la santé causés par les émanations. Si elle visait les personnes travaillant dans la décharge, la plus récente se concentre sur les personnes vivant autour de la décharge, et en particulier, sur la qualité de l’air qu’elles respirent quotidiennement. 

Il s’agissait d’identifier les substances suivantes : particules fines (PM10), les gaz inorganiques, les composants volatiles organiques, les aldéhydes, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les dioxines et les polychlorobiphényles («PCB»). Dans les 206 échantillons prélevés par le RIVM, une sélection représentative de 90 échantillons a été analysée dans des laboratoires spécialisés.

Dans certains cas, dans les mesures effectuées par le RIVM, il a été constaté que les concentrations d’aluminium et, éventuellement, de chrome, dépassaient les normes en vigueur si les personnes devaient respirer ces substances de manière continue tout au long de leur vie. Pour les HAP, certains échantillons dépassaient les normes applicables si ces substances étaient ingérées quotidiennement au cours de la vie. « Cependant, les effets de ces dépassements sur la santé sont négligeables et on ne peut en conclure avec certitude que ces dépassements sont causés par les émissions provenant des incendies souterrains ou de la combustion lente de la décharge, car il existe également d’autres sources possibles de ces émissions, comme les voitures et les bus » rapporte le gouvernement.

Les nuisances olfactives ressenties par les personnes qui vivent autour de la décharge peuvent être à l’origine de malaises tels que nausées et maux de tête. Cependant, alors que le rapport du RIVM indique que la combustion en profondeur du site d’enfouissement pose peu ou pas de risques pour la santé de la population, le ministère VROMI reconnaît que la fumée provenant de feux à ciel ouvert peut en présenter. Le RIVM n’a pas pu déterminer les risques spécifiques liés aux incendies à ciel ouvert dans la décharge. Toutefois le ministère VROMI assure « chercher à améliorer de manière structurelle la gestion de la décharge et prendre continuellement des mesures pour prévenir les incendies dans des décharges ouvertes et, le cas échéant, s’assurer qu’ils sont éteints le plus tôt possible ».

(Source SoualigaPost).

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