Exposition : Des œuvres artistiques accrochées dans la rue

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Jeune artiste saint-martinois, Claudio Arnell est à l’origine d’une exposition dont les œuvres sont accrochées sur deux murs d’enceinte du cimetière de Marigot et dont l’inauguration a eu lieu le vendredi 1er novembre. Une exposition qu’il considère comme un challenge et qui doit lui permettre d’avoir un échange et un contact avec le grand public.

Pour Claudio Arnell, cette exposition de rue sur les murs du cimetière lui vient d’un souvenir d’enfance, alors qu’il avait l’habitude, tous les 1er novembre, de venir avec sa famille déposer des fleurs sur les tombes et allumer une bougie.

« Ça fait partie de moi, de ma culture d’enfance », assure Claudio. Ce dernier voulait, à cette occasion, faire une exposition grand public, « car je suis toujours en studio, enfermé dans mon atelier et ma créativité ». Cette exposition, l’artiste la vis comme un challenge qu’il veut partager avec la population des deux parties de l’île. Exposition à laquelle tout le monde est invité pour « qu’il y ait ce métissage que l’on peut retrouver dans mes fresques ».

« Je suis encouragé et inspiré parce que c’est de l’art de la rue », et en étant à l’extérieur, Claudio estime qu’il y a « une certaine ouverture, que ces œuvres aient une vie propre, qu’elles soit face à des défis, que ça se dégrade soit par le climat, des personnes, peu importe… ». Le jeune artiste assure que l’exposition est « un hommage aux âmes des saint-martinois. L’enterrement est quelque chose avec lequel vit un jeune Antillais depuis très jeune. Pour moi un enterrement c’est comme un mariage, un anniversaire, j’en ai fait depuis que je suis très jeune ». Le cimetière est au centre de Marigot et Claudio considère qu’après Irma il était très sombre, aussi a-t-il voulu ramener « de la lumière à travers le vecteur de l’art, à travers les aspects de la couleur, et à travers l’esthétisme floral et de la nature ».

Toutes les photos qu’il a utilisées dans ces œuvres ont été prises après Irma, ensuite le travail a été de les composer.

« Ma technique photographique, c’est le traitement d’une photo sous le regard et à travers le regard d’un peintre. Il y a le cadrage, la composition de la photo elle-même, la couleur saturée. Ensuite, je refais une composition plus dense ».

L’artiste a pris l’axe du contraste et les quatre premières œuvres, situées devant l’entrée du cimetière « sont assez dynamiques, avec cet aspect de mosaïque ». Sur le mur face au parking, « ce sont plutôt des frises plus douces, avec un aspect plus neutre, plus épuré et plus contemporain ». Les œuvres vont rester exposées au minimum un mois, ensuite tout dépendra des conditions météo, mais aussi de ce qu’en feront les personnes qui passeront devant…_RM

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