Fragilités des services de santé du territoire : la sénatrice, Annick Petrus interpelle le Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran

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A l’occasion des questions d’actualité au gouvernement, la sénatrice Annick Petrus a souhaité attirer l’attention du Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier VERAN, sur les conséquences de la vague épidémique de Covid-19 qui a frappé Saint-Martin, pandémie qui a mis en exergue les fragilités structurelles des systèmes de santé du territoire.

Cette intervention a été l’occasion de rappeler au Gouvernement et à la représentation nationale l’acuité de ces fragilités qui se manifestent notamment par des restrictions horaires de décollage et d’atterrissage des avions, ce qui peut entrainer un important retard de prise en charge et une réelle perte de chance pour les patients.

Monsieur le Ministre, la vague épidémique de Covid-19, sans précèdent, qui a frappé les Antilles, dont Saint-Martin, a mis en exergue les fragilités structurelles des systèmes de santé de nos territoires respectifs. Ainsi, la situation critique qu’a connu notre Centre Hospitalier Louis Constant Fleming est exceptionnelle, mais révélatrice de grave carences dont souffre notre territoire et pose de légitime interrogations. Déjà fortement sous doté en termes de moyens financiers, matériels et humains, le centre hospitalier Louis Constant Fleming fait face à des enjeux uniques. Implanté à 260 kms de son CHU de référence en Guadeloupe et malgré sa petite taille, c’est le seul recours pour la population de St Martin et de St Barthélémy. A ce titre, il doit être capable de répondre à l’ensemble des besoins en urgence et en premier intention pour les soins courants. Ne disposant pas de toutes les compétences, on dénombre environ 200 évacuations sanitaires annuelles vers les CHU de Guadeloupe et Martinique, charge particulièrement lourde en termes de personnel et de finance . Plus de 2 millions d’euros annuels, obérant sensiblement le budget du CH. De plus, les restrictions horaires de décollage et d’atterrissage des avions (impossible la nuit), peuvent entrainer un important retard de prise en charge et une réelle perte de chance pour nos patients. Oui, on meurt à Saint-Martin, faute de disponibilité de l’Hélicoptère de la Sécurité Civile de la Guadeloupe. Si on ajoute à cela les aléas climatiques, lié à la saison cyclonique, nous pouvons être coupés de toutes liaisons vers les CHU voisins pendant plusieurs jours. A cette liste d’handicap nous dévons ajouter l’absence de laboratoire d’analyse disponible H24 et le seul scanner de l’ile qui est privé est éloigné du Centre Hospitalier.

« Que comptez-vous faire pour qu’enfin notre Centre Hospitalier puisse répondre aux exigences d’un établissement isolé et ainsi garantir à la population saint-martinoise une prise en charge répondant aux mêmes exigences que celles requises sur le territoire hexagonal en termes d’accès aux soins et d’égalité des chances ?

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