Hier a débuté une grève illimitée des agents de la COM et de la CTOS lancée par le syndicat Unit 978. Leurs revendications sont au nombre de huit (lire ci-dessous). Suite à l’annonce de cette grève, une jeune maman Saint-Martinoise a poussé avant-hier un coup de gueule sur les réseaux sociaux.
«En tant que parent, j’aimerais savoir si nous allons être dédommagés pendant votre grève indéfinie annoncée à la même période et pratiquement chaque année ?», demande-t-elle en préambule de son message à travers lequel elle demande aux agents de la COM et de la CTOS de relativiser et de leur faire comprendre qu’ils sont privilégiés et qu’ils exagèrent de se plaindre.
«Pour ceux à qui leur travail ne convient pas, nous habitants de Saint-Martin aimerions bien postuler pour vos places car nous aimerions avoir un travail durable et un salaire qui pourra venir totalement en aide à notre famille. Ne vous laissez pas faire, quittez votre emploi et donnez le nous. Nous serons reconnaissants toute notre vie pour votre action. Nous voyons bien qu’une partie du recrutement est familial mais nous vous assurons que nos enfants ont les diplômes et les qualités requises», écrit-elle. La veille, elle avait décrit ses conditions de travail difficiles (Smic, surcharge de travail, etc.) et conclu en disant : «pour les 85 % de la population qui galèrent… Partagez ce que vous vivez aux gens qui pensent vivre un cauchemar.»
Cette jeune maman demande aux grévistes de «ne pas bloquer les accès aux professeurs et aux élèves qui sont privés de transmettre et de recevoir l’éducation depuis trois ans, de ne pas bloquer les accès aux entrepreneurs et chefs d’entreprise qui souffrent d’une crise économique depuis un an».
Enfin, elle se fait la porte-parole « des habitants désespérés qui ne travaillent pas pour l’Etat, qui n’ont pas le droit de se plaindre par risque de perdre leur travail où ils font face à des dangers tous les jours ». Et de souhaiter aux agents de la COM et de la CTOS une «bonne grève».
Les revendications du syndicat
• Non respect du 3e alinéa de la loi n°777 du 31 juillet 1963
• Pour la mise en place des instances obligatoires et nécessaires au fonctionnement des services
• Respect des conditions de travail
• Exigence sur la révision des organes de l’avancement de carrière des travailleurs
• Désignation des membres de la commission Santé Sécurité et conditions de travail
• Conditions déplorables pour les travailleurs de la COM et de la CTOS
• Halte au mépris et au dénigrement de dimension humaine
•Pour une politique de santé et de protection des travailleurs de la population
(soualigapost.com)
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