Plus d’un tiers des quelque 250 agents de la CTOS sont en grève depuis le 30 janvier dernier. Si les répercussions sont inégales selon les écoles, la plupart des services de cantine, de ménage et de périscolaire ne sont pas assurés. Les parents des élèves scolarisés dans les écoles publiques de Saint-Martin doivent récupérer leurs enfants pendant la pause méridienne, et ne peuvent plus les laisser à l’école avant et après la classe. Devant jongler avec leur emploi du temps, ils sont à bout.
« Cela fait un mois et demi que nous sommes dans une situation vraiment inconfortable » dénonce C.H maman d’une élève de petite section scolarisée à Quartier d’Orléans. « Avant je la déposais au périscolaire à 7h30 mais là je suis obligée d’attendre 8 heures du coup j’arrive en retard à ma formation. Mon mari qui travaille comme salarié à Hope Estate, ferme la boutique pour aller la chercher à 11h30, la prend sur son lieu de travail où il la fait manger puis quitte à nouveau son poste de travail pour la ramener à 13h30. Je quitte ma formation plus tôt pour aller la récupérer à 16 heures » explique C.H.
Pour les parents, la grève des agents de la CTOS a aussi des conséquences financières. Non seulement, ils sont obligés de dépenser pour acheter à manger près de leur travail ou de l’école des enfants. Mais aussi ceux qui travaillent doivent en plus faire garder leurs enfants après la classe et le mercredi, périodes durant lesquelles en temps normal, il se reposent sur le périscolaire. « Ce mois-ci, ça nous a coûté 270 euros de plus » confie C.H. « Nous ce qu’on veut ce sont des solutions. Ce n’est pas à nous de nous réorganiser alors que l’on paie pour un service » avance C.H. D’autant plus que ces changements de rythme ont des conséquences sur les enfants qui sont, selon elle, « complètement déboussolés ».
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