D’après les rapports de plusieurs experts internationaux, le changement climatique devrait se traduire dans les années à venir par une réduction de plus de 50 % des précipitations hydriques et une augmentation des températures moyenne.
Selon l’ingénieur haïtien Claude Prépetit, Coordonnateur de l’Unité Technique de Sismologie, du Bureau des Mines et de l’Énergie, les températures en été en Haïti d’ici la fin du siècle, pourraient atteindre en moyenne 34-35 degrés.
La diminution considérable de la pluviométrie combinée avec l’augmentation de la température va provoquer une importante réduction de la production agricole. Par ailleurs, en raison d’un accès plus difficile à l’eau potable, il y aura une augmentation des maladies climato-sensibles (dengues, paludisme, fièvre typhoïde) et une réduction significative de la biodiversité.
Claude Prépetit indique que pour le département de l’Ouest et Port-au-Prince en particulier, la menace par rapport aux risques d’inondation, de sécheresse, d’érosion, de glissement de terrain, de tsunami et de séisme, est à un niveau élevé ou à un niveau moyen à élevé, rappelant que selon l’indice mondial de risque, Haïti figure parmi les 15 premiers pays prédisposés aux catastrophes naturelles.
Face à ces menaces, l’ingénieur Prépetit, conseille aux autorités concernées de « penser globalement et d’agir localement ». Il recommande notamment au Gouvernement de rechercher les solutions dans les causes, notamment dans la limitation de la croissance démographique.
Selon-lui, il faut également créer des forêts énergétiques, faire la promotion des énergies renouvelables, gérer et recycler les fatras, contrôler l’exploitation des carrières et gérer de façon rationnelle les bassins versants particulièrement dans la gestion de l’eau, avant qu’il ne soit trop tard.
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