Les 29 et 30 septembre 2018 venait à Saint-Martin pour la seconde fois après Irma le président de la République. Il avait fait plusieurs annonces dans les domaines de l’économie, de l’éducation, du social, etc. lors d’une conférence de presse le dimanche 30 septembre. Quasiment un an plus tard, nous faisons un point.
Education
Dans ce domaine, la principale annonce du président de la République était l’élévation au rang de vice-recteur «dans le courant de l’année 2019» de l’adjoint du recteur en charge de Saint-Martin. Elle n’a pas encore eu lieu. Toutefois, le décret stipulant ce nouveau grade a été rédigé et devrait être publié très prochainement. Restera ensuite à nommer officiellement la personne au poste.
Emmanuel Macron avait également fait part de sa volonté de voir la mise en place par le recteur d’une «déconcentration accrue au bénéfice de Saint-Martin et des personnels enseignants». Deux postes ont ainsi été créés au sein des services de l’Education nationale localement : l’un d’attaché et le second d’informaticien. Deux postes de professeurs ont aussi été créés au lycée professionnel et deux autres à la cité scolaire.
En revanche l’annonce en décembre 2017 de la création d’un CFA par la ministre du Travail, ne s’est jamais concrétisée. «Le ministère du Travail souhaite aider la collectivité de Saint Martin à créer un CFA dédié aux métiers du tourisme», avait-il alors été déclaré. Nous avons récemment interrogé la préfecture et la COM à ce sujet mais personne n’a connaissance du chantier.
RSA
La réforme annoncée du revenu de solidarité active (RSA) a pris du retard. Emmanuel Macron avait en effet annoncé que des mesures prises par le gouvernement fin 2018 seraient être mises en œuvre «au premier semestre 2019».
La réforme, soit le principe de dématérialisation du RSA à Saint-Martin, a été inscrite dans la loi de finances 2019 votée par le Parlement mais elle n’a pas encore été appliquée.
Logements sociaux
C’est l’une des annonces qui avait marqué la visite présidentielle, Emmanuel Macron avait demandé «à tous les bailleurs de réaliser les travaux [de toiture] d’ici le 31 décembre [2018]». «Si les travaux ne sont pas achevés à cette date, le préfet pourra enclencher une procédure pénale considérant qu’ils relèvent de la catégorie des marchands de sommeil», avait-il précisé.
Suite à ces déclarations, les locataires avaient pu constater une accélération du rythme des travaux même s’il était impossible qu’ils soient terminés à la date voulue par Emmanuel Macron.
Un an après sa venue, les chantiers sont toujours en cours dans tous les parcs. Mais aucune poursuite pénale n’a été engagée.
Enlèvement des épaves de bateau
Parmi les «trois chantiers complémentaires qui [devaient être] accélérés», le président de la République avait déclaré qu’un «effort particulier [serait] fait pour l’élimination des bateaux hors d’usage avec des normes environnementales élevées». «L’objectif est de relever 32 épaves d’ici la fin de l’année 2018 et le solde en 2019», avait-il précisé.
Au final, ce n’est pas l’Etat qui enlève les épaves mais la COM dont c’est la compétence. Le marché public a été attribué début juillet 2019 pour un montant de l’ordre de 2,3 millions d’euros.
Les démarches administratives de déchéance de propriété des navires ont été finalisées en août dernier par les services de l’Etat par la signature d’arrêtés. Avec les documents, la COM pourra donner le feu vert à l’entreprise pour débuter les enlèvements.
Révision du PPRN
Lors de sa venue, Emmanuel Macron avait confié sa volonté de «renforcer la capacité du territoire à faire face aux risques naturels» et annoncé la révision du plan de prévention des risques naturels (PPRN) et son approbation «fin 2019». «L’Etat présentera les nouvelles cartes qui prendront en compte la combinaison des risques tsunamis-séismes et cyclones d’ici à la fin de l’année [2018] », avait-il indiqué.
L’arrêté stipulant la révision du PPRN dans son volet cyclonique-submersion marine a été pris en mars 2019 et celui prescrivant son application par anticipation le 6 août.
L’enquête publique doit avoir lieu en octobre et l’adoption définitive du PPRN est prévue pour le mois de décembre.
Biens dégradés
Le président de la République avait annoncé que «pour les biens immobiliers dégradés qui resteront abandonnés, des règles spécifiques seront présentées d’ici l’été 2019 pour que ces abandons ne deviennent pas des obstacles à la reconstruction de l’île.» A ce jour, aucune communication n’a été faite sur ces mesures.
Mise en sécurité des bâtiments publics
Avant l’été 2019 devait aussi être « traduit dans un projet de loi » un plan d’action spécifique sur les risques naturels pour l’ensemble des outre-mer. Ce plan «prévoira entre autres un programme de mise en sécurité des bâtiments dont les bâtiments publics », avait souligné Emmanuel Macron.
Le 24 avril 2019 a été créé pour deux ans le poste de délégué interministériel aux risques outre-mer «afin d’accélérer la connaissance et le déploiement des mesures de prévention des risques ». Sa mission est d’élaborer ce plan stratégique et un programme d’action pour les risques outre-mer.
Refonte du régime Cat Nat
La réforme du régime Cat Nat pour catastrophe naturelle a aussi pris du retard, la réforme devrait être présentée d’ici la fin de l’année. La volonté de l’Etat est de revoir «le dispositif des catastrophes naturelles en vue d’un système plus rapide, plus généreux mais aussi plus incitatif ».
(Source : soualigapost.com)
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