La CCISM marque la journée internationale des femmes rurales, célébrée le 15 octobre, en mettant à l’honneur trois professionnelles du milieu de l’agriculture et de la pêche qui contribuent à une alimentation saine et durable des saint-martinois.
Cette journée, décrétée par l’organisation des Nations unies (ONU), vise à souligner la place importante des femmes dans le développement rural : parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes est un ingrédient fondamental dans la lutte contre l’extrême pauvreté, la faim et la malnutrition. Cette année, le thème de la journée est « Les femmes rurales cultivent une alimentation de qualité pour tous ». Selon l’ONU, la contribution des femmes à l’économie rurale est largement sous-estimée car leur rôle dans l’agriculture ou la pêche de subsistance n’est souvent pas rémunéré, relève parfois de l’économie informelle, de l’aide familiale, contribue rarement aux politiques et à la prise de décision, et fait l’objet de discriminations. Pourtant, elles représenteraient 43% de la force de travail agricole dans le monde et près de la moitié des personnes employées dans le secteur de la pêche. Toujours selon l’ONU, donner aux femmes les mêmes opportunités qu’aux hommes pourrait augmenter la production agricole de 2,5 à 4 % dans les régions les plus pauvres et le nombre de personnes sous-alimentées pourrait être réduit de 12 à 17 %.
A Saint-Martin, sur 40 sociétés agricoles enregistrées à la CCISM, dix sont dirigées ou co-dirigées par des femmes. Un seul navire de pêche enregistré appartient à une femme. (Données CCISM)
La CCISM a souhaité se joindre au mouvement international en mettant à l’honneur des professionnelles qui contribuent à une alimentation de qualité et au développement durable de l’île. Des portraits et interviews de ces professionnelles ont ainsi été réalisés en vue d’être diffusés le 15 octobre.
Rosie Hodge est agricultrice au sein de l’exploitation familiale d’élevage de volailles et de maraichage (salade) créée en 1970.
A l’origine diplômée en gestion d’entreprise, elle s’est formée à l’agriculture en travaillant au sein de l’exploitation pour laquelle elle explique faire « un peu de tout ». Aujourd’hui, elle est fière de contribuer à l’alimentation de qualité des habitants dont la reconnaissance est, pour elle, une grande récompense. Elle encourage tous les jeunes à se lancer dans l’activité de production alimentaire locale et biologique, et à saisir les opportunités de ce métier qu’elle souhaite valoriser.
Angéline Laurence est éleveuse et cheffe d’exploitation depuis 2020. Elle élève bovins, caprins, ovins, volailles, lapins, etc. En tant que cheffe d’exploitation, elle veille à assurer le bien-être des animaux, de la naissance à l’abattage, à travers une gestion optimale et durable de son exploitation. Elle est fière de contribuer à l’alimentation des Saint-martinois et à l’intérêt général, et aspire à une plus grande reconnaissance de l’importance et du potentiel de l’agriculture dans l’économie locale.
Marie Page est une jeune pêcheuse de 22 ans. Elle a rejoint l’entreprise familiale et a appris le métier avec son père et ses frères. Elle est très fière de faire ce métier, qui n’est pas – elle le rappelle – « un métier d’homme ». La mer est une passion, et ce métier lui apporte une grande satisfaction et une liberté qu’elle apprécie particulièrement.
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