JUSTICE : Condamnée à un an de prison avec sursis pour violences sur ses enfants

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Une jeune mère de 27 ans a été condamnée à un an de prison assorti du sursis probatoire pendant dix-huit mois pour violences sur sa fille.

Mi décembre l’année dernière, une enseignante voit l’une de ses élèves arriver en pleurs dans sa classe. Cette fillette a l’habitude d’être en retard le matin et fatiguée. Mais ce matin, l’enseignante comprend que la situation est plus grave et appelle le médecin scolaire qui constate plusieurs ecchymoses et lésions. Alertés, les gendarmes interpelleront la mère lorsqu’elle se rendra à l’école le jour même.

La fillette âgée alors de 9 ans, sa sœur de 6 ans et son frère de 4 ans, sont pris en charge par les services sociaux et entendus par les gendarmes spécialisés. L’aînée répète son histoire : la veille, sa mère lui a reproché de ne pas avoir rangé sa chambre alors qu’elle le lui avait demandé. Pour la punir, elle l’a frappée. Elle a ensuite demandé à son compagnon de prendre un bâton pour la battre.

La fillette rapporte qu’elle est souvent frappée par sa mère avec les mains, une ceinture ou des câbles électriques. Qu’une fois elle a été mordue. Qu’une autre fois, elle a eu le bras cassé après avoir été tapée avec un manche à balai. La fillette indique aussi aux enquêteurs que sa petite sœur et son petit frère (nés d’un autre père) sont aussi frappés mais moins souvent.

Placée en garde à vue le lendemain de son interpellation, la mère avoue avoir frappé sa fille et l’avoir mordue. Elle justifie ses actes par la désobéissance de sa fille.

Outre des douleurs physiques, les enfants montrent d’importants troubles psychologiques. L’enquête sociale a révélé qu’ils souffraient d’anxiété et de graves carences affectives, qu’ils ne mangeaient pas à leur faim. Un suivi psychologique a été fortement recommandé pour les trois enfants.

A l’issue de l’enquête, seule la mère a été poursuivie en justice. Elle n’a pas assisté à son procès et a donc été jugée en son absence. 

Pendant les dix-huit mois de période probatoire, la mère doit se soumettre à diverses obligatoires, notamment suivre un stage de responsabilité parentale dans un délai de six mois et réparer les dommages causés à ses enfants.

Les trois enfants étaient représentés au tribunal par un administrateur ad hoc. Ils se sont constitués partie civile. L’affaire a été renvoyée sur intérêt civil en octobre. Dès la dénonciation des faits, les trois enfants ont été placés dans une famille d’accueil et n’ont pas revu leur mère. (soualigapost.com)

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