JUSTICE : «Détresse» et « misère sociale» à la barre du tribunal

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La jeune fille âgée de quatorze ans se trouve «dans un état de détresse» selon le médecin psychiatre qui l’a examinée. Fin octobre l’année dernière, elle est allée à la gendarmerie pour déposer plainte contre sa mère : elle l’accuse de la battre violemment.

Les gendarmes ouvrent une enquête. La mère, ND âgée de trente-et-un ans, est entendue et nie une partie des faits qui lui sont reprochés. Elle avoue toutefois lever parfois la main sur sa fille qui «est agressive et qui n’obéit pas» et avec laquelle elle a une relation conflictuelle. Elle a comparu devant le tribunal de proximité de Saint-Martin la semaine dernière pour violences sur mineure. Dans le cadre de la procédure, la mineure victime a été accompagnée par un administrateur ad hoc auprès de qui elle a avoué avoir en partie menti aux gendarmes.

La mère habite avec sa fille à Quartier d’Orléans dans un lieu qu’elle ne loue pas car «personne ne connaît le propriétaire». Interpellés, les juges demandent si l’habitation dispose tout de même de l’eau et de l’électricité. Elle répond que non.

Sa fille victime est scolarisée en partie hollandaise car elle ne parle pas le français. Elle a été entendue par les services de l’aide à l’enfance (ASE) mais le suivi a été interrompu car ils sont dans l’attente d’un interprète en langue anglais pour poursuivre l’enquête sociale.

«On est dans une situation de misère sociale», commente le vice-procureur qui requiert un simple stage de parentalité.  «J’accepte toute l’aide que vous pouvez me donner», a confié ND au tribunal avant que celui-ci lève l’audience pour aller délibérer. Finalement les juges ont prononcé une amende de 500 euros avec sursis. (soualigapost.com)

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