L’acheminement de matériaux de reconstruction se fait attendre à Saint-Martin !

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Les dévastations provoquées par les ouragans sur les Antilles ont été particulièrement spectaculaires pour Saint-Martin et Saint-Barth. Philippe Michaux, vice-président de la fédération régionale du BTP de Guadeloupe, et Thierry Velu, président de l’ONG Groupe de Secours Catastrophe Français s’expriment sur la situation actuelle à Saint-Martin.

Après un terrible été pour les Iles du Nord marquées par plusieurs ouragans, qu’en est-il des promesses du gouvernement? Matignon avait promis d’accorder des sommes importantes pour la reconstruction des infrastructures. Au-delà des promesses jusque-là non tenues, comment peut-on concevoir une reconstruction qui soit en mesure de couvrir les besoins de la population mais qui de plus ne la laisse plus démunie devant de nouveaux phénomènes climatiques de cette ampleur?

Thierry Velu, sapeur-pompier et président de l’ONG Groupe de Secours Catastrophe Français, dresse un constat alarmant de la situation actuelle à Saint Martin: «Les personnes qui ont subi cet ouragan sont toujours dans le même état actuellement qu’il y a quelques mois, sauf que l’électricité est revenue et la majorité de l’eau potable est revenue». En effet, il note qu’il y a «de plus en plus de personnes totalement démunies» et «qui n’étaient pas assurées et qui eux n’ont rien», car notamment «l’acheminement de matériaux de reconstruction est très lent sur l’île». M. Velu n’est pas optimiste pour l’avenir économique de Saint Martin: «Étant donné que c’est une île de tourisme, vous avez beaucoup de personnes qui sont maintenant au chômage et qui vont entrer dans une précarité qui va augmenter.»

Philippe Michaux, ingénieur et vice-président de la fédération régionale du BTP de Guadeloupe ajoute également que «beaucoup avaient construit sans permis de construire, ils étaient dans une situation illégale, ils sont sur le carreau et on ne va pas les regarder mourir». Mais alors qu’en est-il de l’aide financière délivrée à la population? M. Michaux indique que «les déboursements sont surtout liés aux procédures assurantielles, et il est clair que les assurances, malgré les engagements, ont un petit peu traîné». Et pour les non-assurés: «Un certain nombre de financements d’urgence ont été mis en place, ont été délivrés, que ce soit par l’État, mais même par la région Guadeloupe».

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