Mercredi dernier, le collectif avait invité toutes les personnes sensibles à la cause à se retrouver rond point d’Agrément pour une nouvelle manifestation.
Une centaine de personnes s’était réunie au rond point d’Agrément, dès 6H45, pour expliquer et montrer leurs craintes pour l’avenir de l’éducation à Saint-Martin. Quand on arrive, il est déjà 7h passé. Le groupe s’agglutine sur un côté du rond point, les voitures circulent tranquillement. La Police territoriale et les gendarmes sont en position pour éviter l’accident mais pas vraiment de blocage. Lynn, la désormais reconnue, porte-parole du collectif énonce, à l’aide de représentants des différents établissements, la longue liste des problèmes qui subsistent mais on reconnaît aussi les avancées. Des travaux ont été entrepris, d’autres ont accéléré. Dans la foule présente ce jour-là, des élèves portant des sacs sur la tête. Des sacs en papier agrémentés de smiley tristes et des slogans au dos. L’idée est plutôt drôle. Tout le monde est en noir, on reste dans la thématique du deuil. Et puis, d’un coup, ordre est donné de faire le tour du rond point ! Tout le monde se met à tourner dans les deux sens envahissant l’espace de circulation. Le rond point d’Agrément est occupé par des adultes et des enfants tout en noir, accompagnés par des smiley mécontents ou tristes. L’image est amusante et l’idée pertinente. Quelques automobilistes ronchonnent mais le but est atteint, on ne peut pas rater le mouvement. Entre chaque tour, on énumère les problèmes… Vers 7H30, le cortège entame sa marche en direction de la préfecture où une délégation sera accueillie par la Préfète accompagnée d’un représentant de la Collectivité et un représentant du Rectorat. Pendant la longue attente de ceux qui sont restés dehors, on discute volontiers de tous les sujets qui occupent mais un sujet interpelle. « On fait de la résistance » nous dit une enseignante également parent d’élèves. Et les autres parents et enseignants présents d’approuver. On résiste ? On résiste à quoi ?
Deviendrait-on un poil virulent ? En fait, ils font de la résistance pour laisser leurs enfants dans le public… Ils sont nombreux à être tentés par les établissements privés mais ils refusent de laisser tomber. Ils savent que si ceux qui le peuvent quittent le navire, ceux qui resteront seront vraiment seuls… Mais on peut se réjouir des décisions qui ont été prises puisqu’il semblerait que dès la mi-octobre, des commissions se réuniront dans chaque établissement afin de répondre aux problématiques posées par la reconstruction au fur et à mesure. Ces commissions seront composées du chef d’établissement, d’un représentant du rectorat, d’un représentant de la préfecture, d’un représentant de la Collectivité, d’un parent d’élève, d’un enseignant, d’un élève. Et puis, quelques priorités, le collectif demande qu’une solution intervienne rapidement pour la cantine de l’école Elie Gibbs, le CDI de la cité scolaire et la rentrée des tout petits à Simeone Trott. Et on n’a pas oublié le confort des élèves. Les travaux les plus bruyants devront être réalisés en dehors des heures de cours. Seul bémol de la journée, la rencontre avec Mr Fourar, le recteur d’Académie qui selon le Collectif traite la question avec beaucoup de légèreté. Affaire à suivre, puisque le Collectif préapre sa réponse…_NB
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