Le président de la Collectivité, Daniel Gibbs l’avait annoncé dès sa prise de fonction en avril 2017 : l’épave du bateau « El Maud », située dans la baie de la Potence à Galisbay, devait disparaître du paysage local. C’est désormais chose faite !
Lancé bien avant le passage de l’ouragan IRMA, ce marché public a été attribué au mois de juillet dernier à la société néerlandaise « Koole BV », pour un montant de 395 000 €. Les travaux ont débuté à la mi-octobre et viennent de s’achever.
Pour rappel, lors du passage de l’ouragan «Lenny » en novembre 1999, le navire « El Maud » s’est échoué à 100 mètres du rivage, par environ 4.5 mètres de fond. Longue de 70 mètres et pesant 800 tonnes, l’épave n’a jamais été désarmée et s’est dégradée au fil des années. La déchéance du droit de propriété ayant été prononcée par l’autorité administrative (art. L5142-2 du Code des transports), elle a permis à la collectivité de Saint-Martin d’agir et de procéder à l’enlèvement de cette épave.
Le cahier des charges prévoyait le tri et l’évacuation des débris et déchets de démolition de toute nature et les travaux de remise en état des fonds marins. L’Entreprise a ainsi dû produire un mémoire méthodologique et organisationnel détaillé indiquant précisément les moyens matériels et humains mis en œuvre pour réaliser ces travaux.
Le tri sélectif des matériaux et l’évacuation de l’ensemble des débris provenant de la démolition sont une obligation légale, conformément au Code de l’Environnement (Art L541-24). Le prestataire a ainsi été chargé de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour garantir la continuité des filières d’évacuation et le recyclage des matériaux, et a effectué un nettoyage complet des fonds marins à la fin du chantier. Outre l’épave du « El Maud » qui dénature la baie de la Potence depuis 18 ans, de nombreux navires ont été endommagés par l’ouragan IRMA, le 6 septembre dernier, et doivent être enlevés des zones littorales. La filière du nautisme estime en effet à 1 000 le nombre de bateaux sinistrés dont 500 ont été répertoriés comme épaves. De fait, une question légitime s’impose : que vont devenir toutes ces carcasses de bateaux ? _AF
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