En visite à Saint-Martin, Lucette Faillot, directrice de la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité (DRDFE), s’est entretenue le temps d’une longue réunion à la préfecture avec les officiels et les acteurs de terrain sur la question des violences faites aux femmes, problématique alarmante sur le territoire.
Une conférence de presse s’est tenue en sortie de cette réunion qui s’est déroulée à huit clos en présence de l’intéressée, Vincent Berton, préfet délégué, Régis Elbez, secrétaire général pour les affaires régionales et sous-préfet à la relance, Julien Marie, directeur des services du cabinet, l’Adjudant Berthault, cheffe de la Maison de la Protection des Familles (MPF), Jeanine Arnell, référente aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les femmes et les hommes pour la Collectivité, Farah Viotty, directrice de la Croix-Rouge de Saint-Martin, Audrey Gil, directrice de l’association le Manteau (ALEFPA), Hénoc Patrick, coordinateur du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), Nathalie Marrien, directrice générale adjointe du Pôle Solidarité et Familles, Olivier Canale-Fatou, président directeur de Trait d’Union France Victime 978 et Alexandra Viotty du collectif « Nous Toutes SXM ». Lors de cette rencontre groupée, les représentants du secteur associatif ont exprimé leur manque de moyens pour lutter contre les violences faites aux femmes ainsi que la gravité de la situation, jugée préoccupante par Vincent Berton. À juste titre, entre 2021 et 2022, une augmentation de 20% des interventions dans le cadre de violences intrafamiliales a été constatée par les forces de l’ordre : pour 148 interventions en 2021, on en dénombre 177 en 2022. Les dispositifs mis en place sur le territoire sont les suivants : Trait d’Union, qui a accueilli 780 femmes victimes en 2022, offre un hébergement d’urgence dans ses deux appartements relais dont un est financé par la préfecture, occupés tour à tour en 2021 par 22 femmes victimes de violence et leurs enfants, dont les traumatismes psychologiques sont colossaux ; le Manteau qui propose, entre autres, une aide alimentaire et un hébergement avec 12 lits disponibles et la Croix-Rouge qui œuvre à la prévention et à l’information. Pour plus de visibilité sur les dispositifs, la préfecture prévoit une plaquette reprenant ces derniers et le numéro d’alerte 3919. Parce qu’il ne faut jamais cautionner les violences faites aux femmes ni fermer les yeux, Lucette Faillot appelle aux actions concrètes et pérennes pour une mobilisation générale afin de faire reculer ce fléau qui sévit sur le territoire de Saint-Martin. _Vx
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