Comme indiqué dans notre édition de ce jeudi 22 septembre, le Procureur de la République de Basse-Terre et le commandant de la gendarmerie ont invité la presse à la caserne de la Savane ce mardi 20 septembre pour faire un point d‘actualité sur un sujet qui préoccupe toute la population saint-martinoise, à savoir les vols à main armée (VAMA). Voici la seconde partie qui retrace la suite de cet entretien.
KPSM & gendarmerie
Le sujet de la coopération entre le côté hollandais (KPSM) et le côté français de l’île (gendarmerie) a également été abordé et les relations entre les deux services sont satisfaisantes. Le lieutenant-colonel Maxime Wintzer-Wehekind rencontre d’ailleurs ce vendredi ses homologues hollandais pour aborder leurs problématiques communes dont les BAMA (braquage à main armée). Pour le volet judiciaire, Christelle Bellet, vice-procureure, précise que le parquet de Saint-Martin a intensifié les échanges mensuels avec le parquet de Sint Maarten pour justement anticiper les communications et les faciliter.
Vidéo-protection sur le territoire
Lors du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance qui s’est tenu également ce mardi 20 septembre en matinée à l’hôtel de la Collectivité avec Louis Mussington, président de la COM, Vincent Berton, préfet délégué des Îles du Nord, Thierry Verres, chef de la Police Territoriale, la cheffe de mission Evelyne Fleming et les acteurs présents lors du point presse décrit ici, le sujet de l’absence de vidéo-protection sur l’île a été mis sur la table, véritable frein sur les actions de la gendarmerie qui est privée des 160 caméras anciennement actives sur le territoire. La vidéo-protection est un outil de prévention et de détection efficace pour les enquêteurs.
Même si les commerçants sont invités à poser leur propre système de vidéo-protection, en étant accompagné par le référent sûreté de la gendarmerie et la CCISM dans le processus, les services de la Collectivité travaille à la remise en service d’un maillage de vidéo-protection suffisant pour aider les enquêteurs. Le dossier est donc amorcé.
Tolérance zéro pour la détention d’armes à feu
Pour conclure le point presse, Monsieur le Procureur de la République et le commandant de gendarmerie ont appelé la population à être attentive sur la circulation des armes à feu, armes qui sont forcément vues par l’entourage des potentiels auteurs de fait grave qui vivent sous leur toit. Il arrive que des gens tombent sur ces armes, ce qui peut résulter sur un drame comme l’année dernière lorsqu’une jeune fille s’est suicidée avec une arme à feu trouvée dans son domicile.
C’est la responsabilité des membres de la famille de contacter les forces de gendarmerie pour déclarer la découverte d’une arme. Il vaut mieux prévenir que de ne rien faire et subir l’incarcération de son enfant ou d’un proche parce que celui-ci aura tiré sur quelqu’un lors d’un braquage qui a mal tourné, dixit le commandant de gendarmerie. Une campagne de sensibilisation sur la détention d’armes sera bientôt mise en place. En termes de chiffres concernant les VAMA, le lieutenant-colonel Maxime Wintzer-Wehekind est sans appel : à Saint-Martin, le nombre de braquages est dix fois supérieur que la moyenne nationale et dans 95% des cas, ils sont commis avec une arme à feu, contrairement à la métropole. Pour le procureur, il n’y a aucun justificatif pour une personne d’avoir une arme de catégorie A ou B dans la rue. « Ça n’est pas la société dans laquelle nous vivons et ça n’est pas la société que nous voulons avoir. » conclut ainsi Xavier Sicot. _Vx
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