LITTÉRATURE : « The Old House », le nouveau livre de l’association Les Fruits de Mer

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Surplombant Coconut Grove dans le Quartier d’Orléans, « The Old House » fait partie de l’histoire de l’île de Saint-Martin depuis plus de 250 ans. Très peu de bâtiments de cette époque ont survécu jusqu’à aujourd’hui. Un nouveau livre bilingue publié par l’association Les Fruits de Mer, intitulé sobrement « The Old House », met en lumière ce site important et les histoires qui l’entourent.

« À bien des égards, The Old House elle-même représente l’histoire de Saint-Martin », a expliqué Mark Yokoyama, le co-fondateur de l’association Les Fruits de Mer. « Le bâtiment met en valeur l’artisanat et le savoir-faire de nombreuses générations de Saint-Martinois, de ceux qui ont posé les fondations dans les années 1700 à ceux qui ont travaillé la menuiserie, le carreau et le ciment au siècle dernier. » Le livre comprend un regard historique sur The Old House, qui reflète l’histoire de l’île. Pendant la période coloniale, une variété de plantes a été cultivée par des personnes réduites à l’esclavage au profit des familles escla- vagistes et des gouvernements coloniaux. À l’époque de l’Émancipation, l’industrie s’est tournée vers la production de sel aux Salines d’Orient, l’étang salé d’Orient Bay, qui s’est poursuivie jusqu’à la fin des années 1950. En 2000, la maison elle-même devient un musée développé et dirigé par Pierre Beauperthuy. Le livre explore divers aspects de The Old House, de son architecture et de son artisanat à son rôle dans la production de sel et sa représentation dans l’art. Le livre comprend des interviews avec Elise Hyman, qui a travaillé à l’étang salé d’Orient Bay dans sa jeunesse, et Sir Roland Richardson, qui a créé une gravure de la maison et l’a présentée dans un premier numéro du magazine Discover. « Malheureusement, The Old House est l’un des très rares bâtiments anciens qui restent à Saint-Martin », a déclaré Jenn Yerkes, la Présidente de l’association Les Fruits de Mer. « Cela rend la maison elle-même, et son histoire, encore plus importantes. La destruction de deux sites historiques sur l’île déjà cette année montre à quel point le patrimoine local est vulnérable. Lorsque ces bâtiments anciens sont détruits, l’histoire est effacée. L’histoire de l’esclavage et des personnes concernées s’en trouve fragilisée. Avec moins de traces écrites de leur vie, les choses que ces personnes ont construites sont un élément clé de leur héritage historique. L’histoire de la période traditionnelle culturellement riche entre l’Émancipation et l’essor du tourisme se perd également avec ces bâtiments ». L’ouvrage, en français et en anglais, est disponible gratuitement en ligne sur le site de l’association (voir infos). Une version imprimée sera mise à disposition dans les prochaines semaines. _Vx

 Infos : www.lesfruitsdemer.com

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