MICRO-TROTTOIR : Que pensez-vous de l’état des rues à Saint-Martin ?

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Oranne (lycéenne) 

“Je suis née et j’ai grandi ici, les rues ont toujours été dans cet état. J’ai tout de même remarqué que, depuis deux ans, il y avait moins de détritus dans les rues et sur les plages. J’ai l’impression que l’on fait plus d’efforts qu’avant pour nettoyer la ville. Moi-même, j’ai déjà passé des après-midis à ramasser les déchets sur les plages de Terres Basses avec mon meilleur ami. Ce n’est pas grand-chose, mais je m’assure au moins de jeter les déchets dans les poubelles pour éviter d’en rajouter par terre ou dans la mer. Ce qui me choque le plus, c’est le nombre de bouteilles en verre et de canettes qu’on retrouve le long des trottoirs après les fêtes. C’est important que chacun se responsabilise.”

 

 

Diane (fondatrice d’une société de nettoyage bio)

“Il faut qu’on protège la planète. Il n’y a pas de contrôle sur les mauvais gestes quotidiens des consommateurs. Je vois, par exemple, beaucoup de sportifs qui jettent leur bouteille en plastique dans la nature après leur activité. Je pense qu’il faudrait mettre en place des formations ciblées sur notre manière de consommer. Nous manquons de panneaux ou de centres d’information pour expliquer aux résidents comment et quand s’organise le ramassage des poubelles. Ça éviterait qu’ils laissent leurs déchets n’importe où et n’importe quand. Nous sommes sur une île très touristique et très sollicitée, alors il y a souvent du relâchement de la part des visiteurs comme des locaux. La population de Saint-Martin doit faire un gros travail sur elle-même.”

 

 

Charlotte (aide-soignante à l’hôpital)

“Je suis originaire de Haute-Savoie. C’est vrai qu’en arrivant ici, il y a trois ans, j’ai constaté un énorme décalage entre la propreté des rues de ma région natale et celles de Marigot. Question évacuation des eaux usées ou gestion des déchets sortis des usines, j’ai le sentiment que ça n’évolue pas beaucoup et surtout pas assez vite, malgré l’urgence. À Grand-Case comme à Galisbay, les usines annoncent qu’elles déversent leurs déchets et autres produits chimiques dans la mer, alors on évite de s’y baigner. L’omniprésence des sargasses sur certaines plages témoigne de l’état de la mer. C’est directement lié à la pollution, on le sait. Ça crée des odeurs nauséabondes et on ne peut plus nager tranquillement. C’est vraiment dommage pour un si beau territoire.”

Propos recueillis par LM

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