Cathy (vendeuse ambulante sur le marché de Marigot) :
“Je suis sur le marché depuis 2013, donc j’ai pu constater la différence depuis que le Festival de la Gastronomie existe. Le problème, c’est qu’on doit tout remballer à 17 h, donc on ne profite pas vraiment de la période. Les festivaliers viennent surtout pour faire des dégustations ou visiter les lieux, mais ils n’achètent pas beaucoup. Heureusement, on a pu garder notre emplacement pendant le Festival parce qu’au départ, la scène musicale devait prendre la place du marché. On nous demandait de nous installer plus loin, sur le parking, ce qui n’était pas bon pour les affaires. Mais après avoir négocié avec la Collectivité, on nous a permis de rester sur la place.”
Jennifer (restauratrice) :
“J’ai ouvert ce restaurant il y a deux ans, deux mois avant la deuxième édition du Festival de la Gastronomie. Ça a été un vrai coup de pouce pour moi. Les gens ont pu rapidement apprendre à connaître mon concept de poke bowl, encore inédit sur l’île il y a deux ans. Les stands du Festival étant installés juste en face de mon restaurant, j’accueille beaucoup de visiteurs : des chefs, les équipes de sécurité, les techniciens et les participants aux concours. Cela me permet aussi de proposer, chaque année, des menus en lien avec le Festival. J’imagine de nouvelles recettes, des plats et des desserts dans lesquels on retrouve l’ingrédient phare du Festival.”
Sakina (vendeuse) :
“Chaque année, le Festival n’est pas très bénéfique pour les commerçants de Marigot, puisque toutes les routes sont fermées. Ils devraient organiser le Festival dans le centre plutôt que sur le front de mer. Ça permettrait de faire travailler les locaux en ramenant du monde vers les commerçants. Donc, il y a eu du monde, c’est certain, mais pour nous c’était catastrophique, puisque personne ne pouvait passer dans la rue pendant plus d’une semaine. Les visiteurs qui viennent pour le Festival ne représentaient pas une clientèle pour nous. Parfois, on ferme même un peu plus tôt à cette période. En plus, depuis trois mois, les lampadaires de la rue sont cassés, donc même si on voulait rester ouverts plus tard, ça devient dangereux de rester après la nuit tombée.”
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