Micro-trottoir : Réactions sur le vif lors de la manifestation de mardi matin

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Durant cette manifestation qui se voulait populaire et pacifique, quelques personnes du milieu socioprofessionnel ont bien voulu réagir face aux événements actuels, et motiver leur présence dans la rue à l’occasion de l’appel du Comité Opérationnel Territorial (COT).

• Raymond Vialenc, commerçant et ancien président de la CCI, est venu apporter son soutien à la population. « Il n’est pas normal qu’on arrête la construction. Nous sommes une petite île, pour les hôteliers et la population de Saint-Martin, il y a besoin de reconstruire. On a l’habitude d’avoir des cyclones, même si le cyclone Irma a été particulièrement important. Il y a eu beaucoup de dégâts et des morts… Mais quand je vois qu’actuellement, en métropole, il y a des inondations sans arrêt. On se demande pourquoi on ne déplace pas ces gens-là qui ont été deux, trois ou quatre fois inondés. Ce n’est pas normal ! Il faut que l’île puisse reprendre. On était déjà malade, maintenant on veut nous tuer. Je pense qu’il faut qu’on revienne sur ce PPRN, et trouver une solution qui soit bénéfique pour tout le monde et que nous puissions continuer à vivre tranquillement sur cette île ».

• Julien Gumbs, président du CESC (Conseil économique, social et culturel) de Saint-Martin, cette manifestation « c’est toute l’expression de Saint-Martin. A partir du moment où ce sont des personnes vivant à l’extérieur de l’île qui décident pour nous ! On est bien conscient qu’il faut des plans de prévention des risques et autres, mais on ne peut pas prendre de telles mesures de façon unilatérale, comme cela a été fait. Certes, il y a des torts des deux côtés, mais il y a un document qui n’est pas acceptable pour la population de Saint-Martin ».

• Yann L., artisan électricien à Saint-Martin depuis près de 30 ans, est aujourd’hui dans la rue, « pour que l’Etat laisse Saint-Martin prendre ses décisions, par rapport à nos spécificités. Je pense que la population a raison de manifester, parce qu’elle vit ici depuis très longtemps avec ses propres règles. Et je ne vois pas pourquoi, aujourd’hui, on les empêcherait de continuer à vivre comme avant »._RM

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